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@Emilie Gomez[/caption]
Diplômé de La Cambre en 2014, le jeune créateur signe une collection capsule pour les Galeries Lafayette.
Mécènes des prix de l’Andam et du Festival de Hyères dont Louis-Gabriel Nouchi était finaliste l'année dernière, les Galeries Lafayette lui ont confié la conception d’une quinzaine de pièces
en revisitant les frontières du masculin/féminin, thème "no gender" cher au designer.
Sa collection de fin d'études à La Cambre s'inspirait du recueil de poèmes Alcools de Guillaume Apollinaire. Un livre lié à son adolescence, une lecture de lycée, qu’il avait habilement mêlée à l’atmosphère délétère d’une jeunesse désoeuvrée, qui aspire au grand chic. Comment traduire l'avait-il alors traduit en vêtements ? Avec une collection masculine contemporaine. Comme dans les poèmes, le même dessin (dessein) répété en brillants Swarovski dissimulé puis révélé plusieurs fois – le même MOT-IF prend un sens différent. Apollinaire avait créé sa révolution notamment en écrivant, le premier, sans ponctuation. Louis-Gabriel crée sans fioritures, rien que des détails poussés à l’extrême, une réalisation impeccable, des collaborations pertinentes.
Graphique, l’univers du styliste joue de volumes overzise et de motifs abstraits. Les couleurs franches se mêlent aux matières pour inventer une garde-robe à l’esprit moderniste composée de robes chasubles, de pantalons taille haute sweat-shirt à manches kimono (sa collection de 2013 à La Cambre était un hommage au manga manga des années 90 "Princesse Mononoke"), et veste en faux poulain.
A découvrir aux Galeries Lafayettes, et disponible en ligne.
