1

  • La méditation orgasmique en pratique

La méthode préconisée par l’association s’appelle OM, pour méditation orgasmique. Nicole Daedone l’a testée plus de 1 000 heures sur elle-même. La séance peut être quotidienne. Elle se limite à 15 minutes durant lesquelles la femme, allongée, enlève le bas, les jambes ouvertes en papillon. Le partenaire (masculin ou féminin) reste habillé et porte des gants, qu’il lubrifie.

Il s’assied près d’elle et applique des rotations précises sur son clitoris à l’aide de son pouce gauche. Il décrit ce qu’il voit (couleur, texture, forme). Le dialogue est encouragé. Pendant, après surtout. Dans la phase d’initiation, un coach est présent, il s’efface ensuite. Ce n’est pas étrange, un inconnu qui vous touche ? Une participante me remet à ma place de néophyte : « Peut-être la première fois, oui. Ensuite, non. C’est un moment de partage. Ce n’est pas ce que les gens pensent. Et ce que les gens pensent n’a pas sa place ici. »

Pour la femme, l’OM représente comme une « douche hormonale » dont la finalité n’est pas le climax, mais permet d’éveiller (ou de réveiller) le désir. Pour l’homme, l’OM n’autorise pas la masturbation. Il est invité à écouter sa partenaire et maîtriser son propre désir. L’éjaculation représente dans ce cas une rupture de l’énergie sexuelle. Elle n’a pas sa place. Au terme de la pratique, l’homme arrête la tumescence d’une forte pression de la paume. Le désir disparaît. Enfin, pas toujours, me confie-t-on à demi-mot.