- MAXIME PROKAZ
Comment êtes-vous devenu photographe ? Contre toute attente ! Je poursuivais des études de kinésithérapie, mais j’ai toujours été passionné par la photographie. Je prenais beaucoup de photos pendant mon temps libre et je recevais beaucoup d’encouragement sur les réseaux sociaux. Il y a presqu’un an, j’ai décidé de franchir le pas et de me lancer. J’ai abandonné mes études et je suis désormais un cours de photographie. C’est surtout pour mon CV, en réalité, je ne pense pas que ce soit une matière qui s’apprend dans une salle de cours, mais c’est utile pour vous faire tous vos contacts dans le métier.
Qu’avez-vous pensé de l’expo Canon ? C’était un week-end très intense ! La photographie est une petite partie en comparaison avec le reste de l’expo. C’est incroyable de voir la technologie proposée par Canon: télescopes, caméras spatiales, imagerie médicale. Cette dernière branche est particulièrement intéressante: avec une toute petite caméra, vous pouvez filmer tout l’intérieur du corps. Je m’attendais à découvrir d’énormes machines de numérisation et voilà sur quoi je suis tombé.
Quelle est votre spécialité ? J’adore prendre des portraits, transmettre de l’émotion. Je travaille aussi souvent en tant que photographe d’événement. Curieusement, je trouve les mariages superbes, contrairement à ceux qui me disent que ce ringard. Il y a tellement d’émotions, cela m’attire vraiment. Travailler dans un contexte festif, avec toutes sortes de sentiments qui se mélangent, c’est incroyablement intéressant pour un photographe.
Comment éviter les photos de mariage ringardes ? Je travaille uniquement sur les émotions sans me concentrer sur les poses. Voler des moments de joie, c’est ce qui a de plus beau, vous ne pouvez pas le mettre en scène. En fait, je suis un photographe invisible, j’essaie d’être le plus discret possible, les gens doivent oublier ma présence. C’est très sportif, je suis toujours à l’affût du bon moment à immortaliser. Parfois, je fais un petit bruit pour attirer l’attention et figer mes sujets dans une expression spontanée.
Étiez-vous à l’aise devant l’objectif ? Oui et c’est très important pour un photographe. J’ai posé quelques fois pour des amis et cela me permet aujourd’hui de conduire les modèles pendant un shooting, de les comprendre, de savoir ce qu’ils ressentent.
Quelles plateformes sont intéressantes pour les jeunes photographes ? C’est en constante évolution. J’ai longtemps apprécié Facebook comme canal de diffusion, mais depuis qu’il exist une nouvelle règle qui hiérarchise votre visibilité et la diminue, ce n’est plus trop ça. Instagram est top parce qu’il se concentre uniquement sur le visuel. Dernièrement, je suis de plus en plus curieux de Snapchat. Il permet de montrer mon travail “en coulisses”, d’exprimer sa personnalité. C’est important aujourd’hui.
Quelle est la question la plus ennuyeuse qu’on vous ai posé en tant que photographe Est-ce que je prendrai la même photo, si j’achète le même appareil ? Bien sûr que non: tout est une question d’angle, de cadrage, d’exposition et bien d’autres choses ! Les gens sous-estiment parfois le travail du photographe.