Le grand nettoyage de printemps, on va l’appliquer à nos petites paresses et mauvaises habitudes. Si.
AU BOULOT
On ne cause pas des classeurs jaunis et des étagères pleines de poussière – problème réglé avec un chassé de l’avant-bras et une poubelle grande ouverte. L’année naissante doit être celle de la fin des sacrifices et du burn-out refoulé par crainte du « candy-raton » (quand vos collègues rongent ce qu’il vous reste de bonbons). Une étude de l’institut Think pour le cabinet de conseil Great Place To Work révèle que 17 % de la population active affiche un burn-out, et que ça grimpe à un quart chez les managers. Les femmes étant plus touchées que les hommes. Quand on est multitâche, on est débordée sur plusieurs niveaux.
On garde / on jette
Les obligations que personne ne nous a imposées : on balance. Le travail en plus le soir et le week-end : itou, sauf si on est indépendante, donc soumise à la pire patronne au monde (soi-même). Le plaisir de se sentir à sa place et les quelques collègues qu’on considère comme des amis : on garde. Puis on relativise : dans deux mois, c’est les vacances de ski.
> Pas encore convaincue ?
Les conseils de Gilly Weinstein*, executive coach.« Pour éviter le burn-out, commencez par apprendre à dire non aux réunions après 17 h. Prenez l’habitude de ne plus être disponible après 17 h 30. Bloquez vos tranches horaires de vie privée dans le calendrier Outlook partagé, et ne répondez plus aux mails après 20 h. Vous pouvez les rédiger à l’avance, mais envoyez-les le lendemain matin. Sinon, vous donnez l’impression d’être disponible à n’importe quelle heure. Freinez les excès de zèle de début de carrière après un moment, pour vous respecter et obtenir la même chose des autres. Il est également souhaitable de rendre à chacun la responsabilité de ses propres tâches. » En somme, on redistribue les patates chaudes.
DANS LE SEXE
Il s’agit ici de trier le grain de l’ivresse. Et quand on dit « le grain », on parle bien sûr de ce type qui en a un sérieux, et qui vous obsède. Faites le bilan du bien que vous a apporté l’individu, rapporté aux heures d’insomnie qu’il vous a infligées à vous denteler la cervelle. Rationnellement, vous auriez dû vous dégourdir le cœur ailleurs depuis longtemps. Il est donc amplement temps de vous allonger. Sur le divan d’un psy ? éventuellement. Mais dans le lit de quelques autres, pour sûr.
On garde / on jette
Vous estimez qu’il faut distinguer le sexe et l’amour ? Vous avez 17 ans ou quoi ? Aimez qui vous voulez, mais faites preuve de discernement sur qui froissera vos draps. Repaissez-vous de l’amant pas collant qui vous envoie, mort saoul, un sms au milieu de la nuit. Pas de promesses, pas d’engagements, pas d’emmerdements. Puis barrez de votre vie le parasite gluant qui vous parle de sentiments alors qu’il est à peine capable de se supporter lui-même. Vous vous défroisserez l’âme et économiserez en antirides, promis.
> Pas encore convaincue ?
Selon une étude de l’américaine Review of General Psychology, du point de vue de l’évolution (ce qui exclut votre ex), notre cerveau est calibré pour surmonter les chagrins d’amour. Parce que (on vous la fait courte) pour assurer la survie de l’espèce, il faut chercher sans relâche le meilleur partenaire de reproduction. Donc, être capable de larguer – ou perdre – le précédent sans (trop de) scrupules. D’autre part, une appli a été créée pour nous aider à tourner la page : Shryne, qui efface les traces matérielles de nos souvenirs, pour éviter de retomber sur une photo ou un sexto. Ce Jiminy Cricket
virtuel archive, classe et compile toutes les données numériques liées à un contact pendant un an. Le temps de se jeter dans la gueule d’un autre loup…