On dit stop aux schémas répétitifs qui nous bloquent avec la psychologue Bénédicte Ann.

  • EN AMOUR

Le schéma. On reproduit des situations condamnées d’avance : relations à distance, hommes pas libres, accros à l’alcool ou à la drogue, séducteurs compulsifs, lunatiques… Bref, on craque pour les bad boys qui ne s’intéressent pas à nous et on ne remarque pas ceux qui pourraient nous rendre heureuses. C’est l’érotisation de la relation impossible.

Les questions à se poser. Pourquoi n’a-t-on pas la première place dans son histoire personnelle ? À quel moment n’a-t-on pas été reconnue dans son enfance (un frère qui attirait toute l’attention, un père alcoolique, une mère envahissante) ? Se contente-t-on des miettes tout en donnant  beaucoup ? Veut-on attirer l’attention sur soi par n’importe quel moyen (maladie, délinquance, syndrome de la première de classe) ?

Les portes de sortie. Affronter l’injustice qu’on a vécue : reconnaître ce qui a été, même si c’est difficile. Accepter qu’on ne changera pas son passé. Pour dépasser la situation, se demander ce qu’on va faire  : se morfondre et rester dans la colère, ou penser à l’avenir ?

  • AU BOULOT

Le schéma. On ne se sent pas reconnue à sa juste valeur. On reste coincée dans un domaine avec lequel on n’est pas en accord. On se sent exploitée (la dernière à choisir ses vacances, corvéables à merci, incapable de dire « non »).

Les questions à se poser. Pourquoi on procrastine et on ne cherche pas un autre job ? Pourquoi n’est-on pas rémunérée à sa juste valeur dans son juste secteur ?

Les portes de sortie. Se reprogrammer pour être la première : « Moi aussi, j’y ai droit ! » Oser y croire, se visualiser dans six mois dans le secteur idéal et agir.

  • EN FAMILLE

Le schéma. On est toujours celle qui se sacrifie (par loyauté inconsciente à sa mère qui s’est sacrifiée pour nous). On s’en prend plein la figure pendant les réunions de famille (syndrome du bouc émissaire). On souffre de rivalité dans la fratrie (on est la chouchoute et on le paye).

Les questions à se poser. Quel bénéfice caché tire-t-on de cette situation ? Quelle est notre responsabilité dans le fait de subir ? Endosse-t-on la mission d’incarner la rebelle de service / le vilain petit canard / la petite dernière qu’on attendait avec impatience (ou qu’on attendait pas) ? Quelle est notre place sur l’échiquier familial ? Quelles sont les circonstances entourant notre naissance ?

Les portes de sortie. Se positionner clairement (« Je ne suis pas d’accord ») et se faire respecter. Faire le deuil du besoin de reconnaissance par ses parents.

  • AVEC NOTRE CORPS

Le schéma. On a des blocages sexuels, des difficultés à jouir. On passe sa vie au régime. On est pleine de petits bobos (maladie de peau, dents mal soignées) On est addict (télé, séduction, alcool, drogue, chirurgie esthétique, scarifications).

Les questions à se poser. A-t-on été désirée en tant que fille, et valorisée ? Serait-on en rivalité avec sa mère / sa sœur ? À qui ferait-on de la peine si on était canon ?

Les portes de sortie. Notre corps est notre véhicule, on en a besoin, on doit le préserver et le chérir. Apprendre à se mettre en valeur, rayonner, intéresser les hommes. Oser sortir de sa zone de confort.

  • Trois idées POUR ALLER PLUS LOIN

> Bénédicte Ann organise des rencontres (Les Cafés de la Vie) et des conférences pour apprendre à sortir de l’auto-sabotage. Prochaines dates : le 15 mars chez Filigranes à Bruxelles à 18 h; le 17 mars à la Fattoria à Watermael-Boitsfort à 19 h 30 et le 18 mars à 20 h à la Convi à Soumagne. Gratuit, sur réservation.

Infos : www.cafedelamour.fr

> Tester les astuces du mindfullness : méditer trois fois par semaine; sortir de sa tête, aller dans son corps (danse africaine, biodanza, tantra…); savoir dire « oui » au bon endroit et « non » au bon moment.

> Se plonger dans le livre écrit par la coach : « Arrêtez de vous saboter, vous êtes exceptionnel » (éd. Eyrolles).