Les indiens ont leurs totems, les marins ont leurs médailles, les bikers leurs tatouages. Et les filles, comment elles se reconnaissent entre elles ? La réponse à leur bras.
Je m’adresse aux 25 % d’hommes qui nous lisent : vous pensez, naïfs, que vos nanas choisissent leur cabas en fonction de leur style, et même de leur praticité ? Las.
Un sac, plus qu’un contenant, c’est un signe d’appartenance. Un écusson, un bouclier. Il y a des codes et des couleurs. « Si votre paquetage se rapporte à votre plumage, vous pouvez ou non être une pote à moi. » Décryptage socioculturel, pas moins.
1. L’objet du délire : le Birkin
L’un des modèles les plus emblématiques d’Hermès – c’est un peu le Kelly des nouveaux riches – se porte le rabat négligemment coincé dans l’intérieur comme si c’était trop de boulot de clipser les deux lanières de fermeture (de fait, ça prend dix secondes à chaque fois qu’on cherche son téléphone). On peut y mettre sa vie tellement il est profond et pratique, et il se niche au creux du coude de Victoria Beckham, qui le possède dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, d’Eva Longoria, de Lady Gaga et de Kim Kardashian. Jane Birkin en a un aussi, mais c’est normal.
Il vous range dans quel clan?
Vous êtes comme votre sac, pas du genre rigide mais qui sait se tenir quand il faut. Le Birkin indique que vous n’êtes pas spécialement dans le besoin, si ce n’est celui de place, et que vous êtes généreuse, parce que dans ce grand fourre-tout, on trimballe tout et n’importe quoi, de l’agenda de 1,8 kg au biberon, dans un fouillis sans nom. Vous appartenez à la tribu des bobos plus bourgeoises que bohèmes (quoique), détendues du string comme du style.