3. L’objet du délire : le 2.55
Si ce Chanel est matelassé comme un mur de chambre d’isolement, c’est parce qu’on en est dingues. Aussi doux et moelleux dehors que sa chaîne dorée ou argentée est brute – quoique entrelacée d’une lanière de cuir –, on est un peu obligée de bien ranger ses affaires en son sein, sinon on n’y rentre quasi rien. Donc, il nous rend vertueuse. Coco en avait un, mais c’est normal. Nous, comme Penélope Cruz, Alexa Chung, Clémence Poésy ou Mischa Barton, on le porte négligemment contre la hanche, comme si c’était un réticule de messe (ne cherchez pas, il n’y a pas de contrepèterie).
Il vous range dans quel clan?
Les femmes-enfants. Celles qui recherchent la rondeur et la douceur, mais qui promènent le monde au bout d’une chaîne. Ce sac, c’est un cheval de Troie : on dirait qu’on peut s’y laisser rebondir, mais en réalité, il attire les leadeuses qui ne font pas de quartier (seulement parfois des Cartier). C’est l’accessoire typique des femmes de tête, qui l’ont aussi bien ordonnée que le petit espace intérieur de leur pochette à losanges.