La marque de préservatifs Hero et l’artiste Aaron Tyler ont rappelé aux jeunes Australiens l’importance de se protéger pendant l’amour. Pour toucher leur cible, ils ont utilisé Tinder. 

« Glisse vers la droite seulement si tu aimes  : un virus incurable qui détruit le système immunitaire, une perte de poids rapide, une fatigue extrême, des sueurs nocturnes abondantes,… », écrit Aydes, 27 ans, sur Tinder. On a connu des descriptions plus sexy. En réalité, l’homme n’existe pas et si vous lisez son prénom à voix haute, il devrait vous évoquer le sida (AIDS en anglais). Il a été inventé par Hero, une marque de préservatifs australienne. Aidée par l’artiste Aaron Tyler, la compagnie a décidé de jouer la carte de l’originalité pour sensibiliser les jeunes à l’importance des relations sexuelles protégées.

Plusieurs faux profils, correspondant à des infections sexuellement transmissibles (IST), ont été mis en ligne sur l’application de rencontre. Certains internautes ont donc « matché » avec Chlaramydia par exemple, Herpeia ou encore Sydphilis. Et au détour d’une conversion informelle, ils en ont appris un peu plus sur le port du préservatif. Le ministère de la Santé brésilien avait déjà eu cette idée en février dernier.

Pour les photos, Aaron Tyler a compilé des selfies du monde entier grâce à Photoshop. Il a ensuite utilisé une appli d’édition, Facetune, et des filtres Instagram ont été ajoutés. « Personne n’a envie d’être le visage public de la gonorrhée », indique l’artiste sur son site. D’après les derniers chiffres de l’Institut scientifique de santé publique (2014), la chlamydia est l’IST la plus souvent diagnostiquée chez nous. Les cas de syphilis et de gonorrhée seraient aussi en hausse. A quand une campagne de prévention similaire en Belgique ?