Le collectif de Stromae a dévoilé sa nouvelle collection, sous le label Mosaert. Fidèle à ses standards, on retrouve les imprimés graphiques, les couleurs chamarrées et les matières confo. Quoi de neuf, alors ?

Pour le lancement de la marque, nous avons rencontré Coralie Barbier, la styliste et Paul Van Haver, Stromae donc, directeur artistique de la marque… pour parler chiffons.

Coralie Barbier et Stromae

Coralie Barbier et Stromae (c) Antoine Melis

Alors, cette collection ?

Comme pour les précédentes, elle est unisexe, elle met en valeur les imprimés (on distingue des oiseaux stylisés et des fleurs). C’est la première fois que la collection se démarque vraiment du projet musical pour prendre son envol” explique Coralie.

mosaert_capsule3_at_HUNTING_AND_COLLECTING_1_Lookbook_Tshirt_90eur

(c) Antoine Melis

Une distance mesurée puisqu’elle conserve tout de même un lien, une cohérence, avec les premières capsules. “L’inspiration provient également de tout le travail graphique que nous avions déjà effectué sur les précédentes collections. Très cartésien, très graphique. Celle-ci est moins dans le full-over d’imprimés, il y a des superpositions.” précise la styliste.

mosaert_capsule3_at_HUNTING_AND_COLLECTING_Campaign_5_credit_Benjamin_Brolet

(c) Benjamin Brolet

Qui fait quoi chez Mosaert ?

Pour tout ce qui est patchwork, couleurs, références, c’est vraiment Cora qui prend les choses en main. Avant, les titres musicaux étaient les moteurs de la réflexion, mais le but est de progressivement s’en éloigner” explique Paul. Un travail d’équipe rondement mené qui repose en grande partie sur la créativité de la styliste: “Une fois que j’ai mes idées, j’en discute avec les graphistes (Olivier Gillard et Vincent Losson de Boldatwork ndlr). Cela fait un petit temps que l’on travaille ensemble, ils comprennent assez vite comment en tirer des motifs. Si j’ai un thème, on brainstorme pour le faire évoluer. Vincent est également dessinateur, il fait des peintures, des tests et on compose.”

En premier lieu, Coralie pense à une couleur qui la dirige vers un imprimé. Pour le mettre en valeur, l’équipe réfléchit à une matière (le velours, pour donner de la dimension aux motifs) qui détermine la coupe. Paul l’avoue: “Cora peut très vite imaginer le tout, alors que moi je donne souvent mon avis une fois la pièce finalisée. Ce qui prend le plus de temps, c’est la réalisation des motifs. Au niveau des coupes, c’est beaucoup plus classique.

Parlons-en des coupes. Elles sont assez classiques , c’est vrai (on retrouve le traditionnel polo, les chaussettes, le sweat, mais cependant, il y a une surprise … un jogger en velours !

mosaert_capsule3_at_HUNTING_AND_COLLECTING_Lookbook_5_Joggers_162eur_Sweat_162eur_credit_Antoine_Melis

(c) Antoine Melis

Ce jogger est en fait une madeleine de Proust pour le chanteur: “Je voulais retrouver le pantalon peau de pêche Adidas Challenger de mon adolescence, à porter avec des Air Max. Pas moyen de le dénicher dans les boutiques vintage. Finalement, l’idée me paraissait cool même si je ne voulais pas qu’on se positionne comme du sportswear, d’où l’intérêt du velours et du print qui rééquilibrent la pièce.

Pour la première fois, on peut donc se faire plaisir avec un total look Mosaert.

Et pour la suite ?

Tremblez fans d’imprimés et sapes colorées, Mosaert se prépare à lancer une collection de chaussures. À quoi vont-elles ressembler ? C’est ici que vous le saurez !

 

La collection Mosaert, troisième édition, est disponible dans la boutique Hunting & Collecting (17 rue des Chartreux, 1000 Bruxelles). Pour les prix, il faut compter 17€ les chaussettes, 90€ le t-shirt, 198€ le sweat et 162€ le jogger.