L’avis des filles de la rédac

Laurence, 21 ans, iconographe : « J’ai été sous pilule pendant trois ans et je n’ai pas ressenti d’effets négatifs. Je peux comprendre que ce soit une corvée, j’oubliais tout le temps de la prendre et c’est pour cette raison que je suis passée à l’anneau. Mais je n’ai jamais vraiment réfléchi au fait que je prenais des hormones. Je pense que les filles savent qu’il existe des alternatives à la pilule mais on devrait donner plus de détails à ce sujet ».

Juliette, 36 ans, journaliste culture et société : « C’est très positif que des jeunes femmes sortent des injonctions posées par notre civilisation et qu’elles imposent leur choix conscient de ne pas devenir mère. Ce n’est pas un but en soi. Opter pour un moyen de contraception aussi radical que la ligature des trompes, c’est une démarche engagée, presque révolutionnaire plutôt que médicale. Et c’est un mauvais débat de justifier cela par des raisons de santé. Sacraliser la pilule, ce serait comme sacraliser la machine à laver. On en fait un symbole d’émancipation alors que c’est juste un moyen, un outil ».

Béa, 50 ans, rédactrice en chef : « La pilule est une découverte fabuleuse qui a participé à l’émancipation des femmes en Europe mais c’est vrai qu’il peut y avoir des effets secondaires terribles. On ressent parfois une différence d’approche entre les générations. Ma fille n’aime pas l’idée de prendre une pilule, des hormones tous les jours par exemple. C’est un moyen de contraception qui convient à beaucoup de femmes mais lorsque ce n’est pas le cas, c’est important de présenter des alternatives ».