On ne peut pas vivre sans, mais vivre avec est un martyre. Les hommes ? Non, les talons ! Voici quelques astuces pour limiter les dégâts en gardant la tête haute.
Voici sept conseils qui pourront vous sauver la mise pour que “talons hauts” ne rime plus avec “mal de dos”.
On assure sa démarche
La meilleure façon de marcher ? Avec confiance en soi.
On relaxe, on frotte, on masse
Après ces efforts, une petite séance d’automassage permet de relâcher le pied.
Assise, une jambe posée sur la cuisse, on effectue une rotation de la cheville dans un sens puis dans l’autre. Ensuite, les deux pouces posés sur la plante du pied et les autres doigts sur le dessus du pied, on plie le pied vers l’intérieur, comme si on fermait un livre.
Le massage se termine en frottant la plante du pied avec la paume de la main. Tout en douceur.
On consulte un spécialiste
Le podologue Arnaud Staquet n’est pas tendre avec nos escarpins : selon lui, la « surcharge pondérale sur l’avant-pied » peut causer toutes sortes d’ennuis, du durillon à l’hyperlordose.
Le problème : l’équilibre du corps est modifié et notre poids, au lieu d’être réparti sur l’ensemble des pieds, se concentre sur les orteils. « Idéalement, il ne faut pas dépasser les 4 cm et favoriser une chaussure qui assure un bon maintien de la cheville, pour éviter les entorses », précise Arnaud Staquet.
Cela étant, chez Jimmy Choo ou Gucci, on estime qu’en dessous de 6 cm, on peut parler de talons plats. Le talon moyen se situe à 8 cm et, au-delà, on parle de talon haut. L’idéal du podologue ne correspond donc pas forcément à la collection automne/hiver Manolo Blahnik. « Malgré tout, pour les inconditionnelles des talons hauts, je recommande les étirements du mollet en roulant le pied sur une balle de tennis. Alternez aussi le port de talons hauts et plats », précise le podologue.
Des exemples d’étirements ? Rendez-vous au point 7.
On pense plan B comme ballerines
Une paire de chaussures de secours qui se plie dans un sac ou qu’on laisse dans sa boîte gants pour reprendre le volant confortablement, c’est une solution idéale pour les journée éprouvantes.
On s’inspire des talons-addicts
Les talons constituent le fond de commerce de Maman, autoproclamée « travelote la plus célèbre de Bruxelles ». Dans son bar à spectacle de la rue des Grands Carmes, cela fait seize ans qu’elle propose des shows transformistes avec ses girls.
Du haut de son 1,90 m et chaussée en 45, elle nous livre ses secrets : « En fait, les talons, c’est comme tout le reste : c’est de l’entraînement. On achète ses chaussures un an avant de vouloir sortir avec. On les porte tous les jours une heure, en faisant la vaisselle, en passant l’aspirateur. évidemment que ça fait mal aux pieds ! Mais le pied et la jambe vont se muscler. Dans six mois, vous courrez avec vos talons, dans un an, vous volerez avec ! Pour rester sur place, sans bouger, je conseille les pieds perpendiculaires. Cela permet un déhanché élégant. » Et ajoute : « Les hommes aiment les talons, moi j’aime les hommes. J’ai choisi. »
On adapte son talon à la situation
Pour celles qui marchent beaucoup pendant la journée, l’idéal ce sont les escarpins munis d’une bride et d’un plateau. Le pied est bien maintenu et les dérapages sont contrôlés. Une paire de compensées à talons de 11 cm peut offrir un dénivelé de 4 cm seulement.
Pour celles qui veulent faire du vélo, Arnaud Staquet ne donne aucune contre-indication : « On ne pédale pas avec le talon mais avec la pointe du pied. Le talon ne pose donc pas de souci en soi. Sauf que le risque de dérapage du pied est plus risqué, la surface d’appui étant moins large. Pour une meilleure stabilité à l’arrêt, il est préférable d’éviter les talons aiguilles et d’opter pour une base plus large.”
Au volant, lors de l’apprentissage, la responsable de l’auto-école Flagey à Bruxelles, Tahira Shah, déconseille de porter des talons : « Pour le démarrage, il est impératif d’avoir le pied correctement au sol et de sentir l’embrayage. C’est une question de maîtrise du véhicule. » Pour les conductrices confirmées, c’est autre chose. « Moi, je ne roule qu’en talons. Une fois qu’on a bien son véhicule en main, il n’y a plus aucun souci. Mais mieux vaut éviter les talons aiguilles pour ne pas que le talon dérape », explique-t-elle.
Au fond, qu’il soit bobine, aiguille, bottier ou stiletto, le talon est une histoire de calibrage… et d’endurance.
Les étirements gagnants
Rudy Makendi, personal trainer au David Lloyd, a mis au point un programme complet destiné à celles qui ne peuvent se passer de talons hauts. À faire tous les soirs.
1. Les mollets
On se place face à un mur, pieds parallèles et sur la même ligne.
Ensuite on pose les mains sur le mur et on recule un pied. On bascule le bassin vers l’arrière, en rentrant le ventre et en contractant les fessiers. On termine en fléchissant la jambe, en gardant au sol le talon du pied en arrière (25 secondes pour chaque jambe).
2. Les muscles lombaires
On commence le mouvement avec les mains et les genoux au sol. On bascule le bassin et on s’assied sur les talons en gardant les mains au même endroit. Une fois dans la position, on essaye d’allonger le corps en allant chercher très loin avec les mains (30 secondes).
3. Les quadriceps
Les pieds sont parallèles, on fléchit une jambe et on agrippe le pied avec
la main du même côté, les genoux restent le plus en contact possible. Ensuite, on bascule le bassin en rentrant le ventre et en contractant les fessiers (20 secondes de chaque côté).