Un papillon sur l’épaule, oui, mais après ? Que se passe-t-il quand on vieillit, lorsqu’on attend un bébé  ?

À 20 ans, on se rebelle et on explore ses limites

Un rite initiatique. Le premier tatouage marque la fin de l’adolescence. Maëlle a 23 ans et le bras gauche recouvert d’une matriochka, de fleurs, d’un appareil photo : des dessins qui figurent ses voyages. Pour elle, le premier pas est avant tout une rébellion  : « C’est une façon de se compléter. Par la suite, l’esthétique prend le pas sur le symbolique. » Et la douleur est essentielle : « Elle rend l’acte plus fort et empêche de banaliser. Sans elle, le corps serait recouvert en une journée. La douleur définit une limite temporelle. » Un prix qui empêche d’en faire trop. « Vieillir ne m’inquiète pas, je ne pense pas à l’avenir de mes tatouages : quoi qu’il arrive, ils feront partie de moi. » Ce qui empêche les jeunes filles de se recouvrir entièrement le corps, c’est plutôt l’argent : avec un minimum de 100 euros par motif, il n’est pas facile à 20 ans d’entretenir sa passion.