Nicole Stulman, la directrice artistique de Lancel, new-yorkaise d’origine, apporte sa fraîcheur aux classiques de la maison française.

06.00 Mon réveil sonne. Je crie « Non ! », puis je me lève quand même.

06.30 Je mange de l’avocat sous toutes ses formes. Au petit déjeuner, c’est souvent du guacamole avec des tomates sur des galettes de maïs.

07.00 Je bois une tasse de thé, puis je fais vingt minutes de méditation, chaque jour, sans exception. Dans mon lit, avec mon chat. Mon amoureux est britannique, photographe, et très sympa. Il comprend ça très bien.

08.00 Je m’habille, avec mon uniforme de quotidien cool : un pull en cachemire, un pantalon de garçon, des loafers ou des low boots. Je pars au bureau à pied.

09.00 J’aime arriver tôt, pour avoir une demi-heure rien qu’à moi. Je fais de l’espionnage dans les bureaux, pour voir ce qui est sorti des ateliers. Je lis des magazines, je réponds à mes mails. Je suis du signe astrologique du Lion : bordélique, mais très organisée à ma façon.

10.00 Avec mes collaborateurs, on fait des réunions de communication, on examine les nouveaux cuirs, on vérifie ce qui arrive de la production. On travaille aussi sur le livre des 140 ans de la maison, qui sortira cet hiver.

12.00 Je ne sais jamais quoi manger. En ce moment, je suis en phase « green juice + fruits » avec un peu de poulet ou un œuf. Après, j’ai encore faim. Alors, parfois, je rajoute une entrecôte et des frites…

14.00 Je vais voir une expo ou écumer une librairie. Sinon, je travaille avec les stylistes, et je fais des allers-retours à l’atelier. J’adore mon équipe et bosser dans ces conditions, c’est un grand bonheur.

21.00 Le soir, mon amoureux et moi allons voir un ballet ou une pièce de théâtre. Mais nous pouvons aussi passer des heures devant la télé et manger une pizza au lit. Récemment, on s’est fait le marathon des 72 épisodes de « Pablo Escobar ».

23.00 J’éteins la lumière, après un petit bisou à Chris. Puis, les yeux fermés, je repasse le film de ma journée.

  • Ce qu’elle dit d’Angèle Lancel, la créatrice de la griffe

> Elle créait des sacs à malice avec des poches secrètes pour cacher les numéros de ses soupirants. J’aime la liberté qu’elle offrait aux femmes de préserver ainsi une part de leur vie intime.

> Elle aurait fait disparaître son amant. C’est peut-être même pour ça qu’elle a commencé à créer des malles, qui sait ?

> Elle était chef d’entreprise en 1876 : elle n’avait pas l’habitude de demander l’autorisation de vivre, et moi non plus.

> Elle n’a pas eu d’enfants. Moi aussi, je m’en passe très bien.

> Elle ne s’est jamais servie de son physique pour réussir : moi non plus, mais je vais m’y mettre !

À voir, la nouvelle boutique Lancel qui s’est ouverte au 33 avenue Louise à Bruxelles.