En Belgique comme ailleurs, les femmes gagnent toujours moins que les hommes. La preuve.
22% par an en moins que leurs collègues masculins, tous secteurs confondus : la situation des travailleuses, c’est ça ! Pour parvenir à ce constat, c’est easy : « On prend le salaire annuel brut moyen des hommes et des femmes et on calcule la différence. On divise ensuite le résultat par le salaire brut annuel moyen des hommes », explique Hildegard Van Hove de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Maigre consolation : notre pays est plutôt bon élève par rapport à ses voisins...
46% C’est le nombre de salariées qui travaillent à temps partiel. Les salariés, eux, ne sont que 10 %. Les filles bossent plus souvent à mi-temps et donc gagnent moins en douze mois. Logique, sauf que ce n’est pas toujours un choix. Ce sont souvent les mères qui réduisent leur temps de travail pour s’occuper des enfants, même si de plus en plus de pères aimeraient s’impliquer. Et si on commençait par instaurer un congé de paternité plus long et mieux payé ? Pour expliquer l’écart salarial, on peut aussi parler de surreprésentation des femmes dans les métiers moins bien rémunérés. Ce n’est pas nouveau : une instit maternelle gagne moins qu’un ingénieur...
49% Près de la moitié de l’écart salarial peut être expliqué par des critères comme l’âge, le métier exercé, l’ancienneté ou encore le temps partiel. Une infirmière qui débute sur le marché du travail gagnera évidemment moins qu’un vieux directeur financier installé depuis une vingtaine d’années. Mais cela veut aussi dire que 51 % de l’écart salarial ne peut pas être expliqué. Autrement dit, une femme qui a le même âge, la même ancienneté, le même job et le même diplôme qu’un homme gagnera moins que lui dans certains cas. « Il n’y a pas de logique derrière ce pourcentage, nous pouvons imaginer que c’est la discrimination sexuelle pure qui joue ici », explique Julie Van Garsse de Zij-kant, un mouvement féministe progressiste. On peut donc supposer qu’une partie des femmes sont moins rémunérées que les hommes simplement parce qu’elles sont des femmes. Depuis 2012, il existe une loi pour lutter contre l’écart salarial. Mais d’après Zij-kant, il faudrait attendre 2051 pour que l’égalité soit atteinte. Il est peut - être temps d’accélérer le mouvement.