Il y a quelques mois, la bomba l’affirmait à tous les mecs de la terre : « I ain’t your mama » (Je ne suis pas votre mère!) Une nouvelle enquête de l’Institut belge pour l’égalité des Femmes et des Hommes démontre que ce n’est pas encore tout à fait vrai…
On se souvient toutes du dernier clip de Jennifer Lopez (et pour celles qui lèveraient un sourcil interrogateur, on vous en parlait ici) : la star clamait haut et fort qu’elle ne comptait pas faire la cuisine ou la lessive toute la journée pour les beaux yeux de son amoureux. Mais si J.Lo a bien l’intention de démonter les clichés en cuissardes de guerrière, tout le monde n’est pas prêt à en faire autant. Une nouvelle étude de l’Institut pour l’égalité des Femmes et des Hommes (IEFH) indique qu’en Belgique, on est encore loin du fifty fifty pour la répartition des tâches ménagères. Au quotidien, une femme y consacre 1h20 de plus qu’un homme. On apprend aussi que les jeunes mamans passent en moyenne 1h15 de plus à s’occuper de leurs chères têtes blondes. Petite consolation : les pères consacrent plus de temps à leurs enfants qu’avant. Mais d’après l’enquête de l’IEFH, l’évolution vers une meilleure égalité a tendance à stagner…
Et pour changer les choses, on fait quoi ? L’Institut recommande d’adapter le système du congé parental. Concrètement, les parents pourraient le prendre par demi-journée par exemple ou changer leurs jours de congé en heures de congé pour aller chercher leurs enfants à l’école. Isabelle Simonis, ministre des Droits des femmes en fédération Wallonie-Bruxelles, plaide plutôt pour une solution collective : « Je pense que si les employés doivent négocier cela individuellement, cela peut les mettre dans une position délicate. Encore aujourd’hui, les hommes ont parfois du mal à obtenir un congé parental. J’estime que c’est important d’établir un cadre général, une solution qui s’applique à toutes les entreprises, à tous les secteurs, avec des nuances évidemment. »
La ministre propose d’ailleurs d’instaurer un congé de paternité plus long et obligatoire. Mais après une première réunion de travail avec le fédéral, on attend toujours que les choses bougent… Et pour changer les mentalités ? « La répartition des tâches ménagères, c’est aussi une question philosophique », nous explique-t-elle. « Nous faisons des campagnes de prévention, de sensibilisation mais c’est un travail de longue haleine. On peut se réjouir du fait que de plus en plus d’hommes prennent du plaisir à s’occuper de leurs enfants mais c’est sûr, il y a encore beaucoup de boulot ! »
L’info qui devrait en motiver plus d’un : Une étude publiée en juin dernier par l’université de Cornell risque de donner envie aux mecs de faire la vaisselle. D’après elle, les couples qui se partagent équitablement les tâches à la maison font plus l’amour que les autres. Pas vraiment étonnant au final, mais intéressant à glisser à l’oreille des hommes…