On parie que vous allez être surpris. Les Belges sont encore trop peu informés sur les infections sexuellement transmissibles... Le mois de novembre sera d'ailleurs consacré à la prévention, petit tour de la question.
«Le sexe oral peut mener à une infection sexuellement transmissible» Vous le saviez? Si vous avez répondu par l'affirmative, vous faites mieux que 65% des Belges. D'après une étude Ipsos*, neuf personnes sur dix chez nous ne se sentent pas concernées par le fait d'attraper le sida ou une IST. Le genre à affirmer sans broncher «Non mais moi, ça ne m'arrivera jamais». Et pourtant les statistiques calment illico.
En Belgique, le nombre de diagnostics de syphilis a été multiplié par huit entre 2003 et 2015 et par quatre pour la chlamydia sur la même période. Tous les jours, pratiquement trois cas de VIH/sida sont détectés. Parmi les résultats surprenants de l'enquête, on apprend que près d'un Belge sur quatre n'a aucune idée de la manière dont les principales IST se transmettent. Et chez les 16-24 ans, deux personnes sur trois ne savent pas quelles infections sexuellement transmissibles peuvent entraîner la fertilité (la chlamydia et la gonorrhée).
Bref on l'a compris, les Belges ne sont pas aussi bien renseignés qu'ils le pensent et c'est justement pour cette raison que novembre a été désigné comme «mois de la prévention». A l'origine de l'initiative, on retrouve Durex mais aussi deux associations: Sensoa et la Plate-Forme Prévention Sida. C'est d'ailleurs là qu'on file pour s'informer. Une campagne Facebook est prévue et des préservatifs seront distribués. Et pour soutenir la recherche, on pense à acheter le calendrier caliente des étudiants de l'ULB...
*Réalisée en septembre 2016 auprès d’un échantillon représentatif de 1086 Belges.
Crédit photo: film Amélie Poulain