Pour tous ceux qui n’ont jamais été tenté par les vêtements de seconde main. Et les autres.
Qu’est-ce qui peut nous refroidir lorsque l’on entre dans une friperie ? C’est la question que s’est posée Marine de Waziers lorsqu’elle a mis au point son projet Pool : « Mon idée était d’amener les gens vers l’expérience du vêtement, sans plus aucun a priori sur son histoire mais uniquement dans l’appréciation de ce qu’il est. » Il s’agit donc d’oublier que le vêtement a déjà été porté et de se concentrer uniquement sur nos propres envies. Pour arriver à cela, Marine lave le vêtement, le répare, coupe l’étiquette et le vend lors d’un événement pop-up fun, lumineux et aéré (loin des tringles surchargées et poussiéreuses des fripiers.) C’est un projet qui nous plait et qu’on a envie de défendre !
Pool, c’est quoi ?
Ce sont des centaines de vêtements remis à neuf et dénudés de tout passé afin de permettre à chacun de leur imaginer une nouvelle histoire. « Je récolte les vêtements de seconde main que je lave, que je répare et auxquels je couds une étiquette « Pool » avec les informations indispensables : l’origine, la matière, les indications de lavage. » Chaque transformation de Marine est visible grâce au fil jaune discret qu’elle utilise pour les réparations. Mais pourquoi supprime-t-elle les marques ? « Si vous cherchez un petit pantalon noir, quelle différence cela fait-il qu’il soit Sandro, Maje ou Zara ? Par contre, vous aurez toujours un a priori sur le prix qui n’est pas forcément gage de qualité et je veux gommer cela. Chacun peut apprécier le vêtement pour ce qu’il est et non pas pour ce qu’il représente. » Marine fixe ses prix en fonction de la qualité de la pièce (comptons entre 20 et 40€ pour un pull) et ne vend jamais de pièce de grand créateur, on peut donc faire son shopping l’esprit tranquille.
L’amour des fringues
Il ne s’agit pas ici de faire de grands discours sur la surconsommation ou l’économie durable mais de penser différemment. « Les gens adorent changer de vêtements, c’est super ! Je leur propose donc, plutôt qu’acheter du neuf, de s’inscrire dans un cycle en réinventant des vêtements existants. On parlera donc de « nice-to-have » plutôt que de « must-have ». Sans oublier, que la différence sur le porte-monnaie est conséquente : un manteau de très grande qualité coûtera 90€ chez Pool, où peut-on trouver cela sur le marché ?
Un cercle vertueux
Marine reçoit des centaines de vêtements à travers ses différents réseaux féminins (j’ai pu en voir mille stockés dans sa maison, c'est une véritable caverne d’Ali Baba) qu’elle trie: les plus usés partent en direction des filières de recyclage et les autres sont réparés. « Je ne fais pas de tri sur base des tendances. Je pense que chaque pièce peut trouver son acquéreur pour autant que la pièce soit en parfait état. » On trouve donc tous types de fringues d’époque variées et de styles très différents. Une fois récoltés, les vêtements sont nettoyés à chaud chez le teinturier, les étiquettes sont dépiquées, de nouvelles étiquettes sont cousues, les pièces sont raccommodées par Marine et sa couturière et finalement repassées pour enfin atterrir sur les tringles des événements « Pool ».
« Pool », un événement plus qu’un pop-up store
Du 25 au 27 novembre, le 202 accueillera Pool qui propose un shopping décontracté dans un espace ouvert et aéré. On ne va pas se marcher sur les pieds ! « J’ai décidé de trier les vêtements par thème pour qu’en un coup d’œil les gens se sentent attirés parce qu’ils aiment. Il y aura de quoi se poser, papoter, essayer et prendre son temps » explique Marine. On s’imagine déjà entre copines déambuler à travers les tringles en se relookant mutuellement !
Infos pratiques :
Pool
Du jeudi 25 novembre (18h-21h) au dimanche 27 novembre (10h-18h)
Au 202 (202 chaussee de Boondael, 1050 Bruxelles)
Parking: n°216 Chaussée de Boondael
—> Apportez vos sacs pour y déposer les vêtements. Il sera possible de payer en cash, par Bancontact et Visa.