L’écueil “bonne volonté : vous décidez que le premier réveillon avec votre nouvel amoureux aura lieu en famille
Quelles que soient vos traditions familiales et respectives, commencez par discuter avec lui de la question cruciale de la géolocalisation des festivités, et ce, dès le 1er mai. Minimum. Mettez toutes vos attentes à plat, et pour la deuxième fois de votre relation, le souffle court et le regard humide, posez-vous la question qui va tout faire basculer : « On va chez toi ou chez moi ? »
Le chauffage de salle quand c’est chez vous :
Opérez un profilage précis des gens que l’Homme va rencontrer en primeur, et de ceux qu’il connaît déjà mais qu’il verra demain en mode « fêtes de fin d’années », ce qui correspond plus ou moins à une nuit de pleine lune pour une meute de loups-garous bipolaires. Qui fait quoi, les sujets à ne surtout pas aborder, les hobbies de chacun. De la manipulation ? Appelons ça de la prévoyance, plutôt que de le laisser tomber tout seul dans l’eau glaciale, sans écharpe.
Comment préparer psychologiquement un mec à peu près normal à une famille basiquement dysfonctionnelle comme la vôtre ?
En le faisant parler de ses réveillons à lui, avant de raconter les vôtres, en mettant surtout en avant vos bons souvenirs. Si chez vous, c’est hyper tradi avec Christmas Choral dans le jardin alors que chez lui on mange une boîte de thon devant la télé, acceptez l’idée de mixer la dinde et l’Impérial à l’huile d’olives première pression. Car la pression, vous la payerez cinquante années durant si vous niez ses habitudes historiques. Ne vous racontez pas que vous imposerez avec brio et sans préparation vos bonnes intentions de jeune couple à vos géniteurs qui ont les mains dans le confit d’oie. Dans le salon de vos parents, vous redeviendrez invariablement une petite fille de cinq ans avec des snots au nez, même après quatre mille huit cent soixante deux séances de thérapies, c’est comme ça. Employez-vous donc à arrondir les angles, il n’y a que ça à faire.