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L’intégrer dans votre famille à vous :

Préparez-lui des fiches, pour lui permettre de lancer des conversations avec chacun (Tante Edith ne s’intéresse qu’aux eaux fortes du début du 17ème ? Qu’il ait un minimum bossé le sujet. Tonton Emile ne boit que de l’eau de vie de la fin du 20ème ? Qu’il ait apporté une bouteille). Présentez-le à tout le monde, individuellement, dès votre arrivée, en soulignant un point commun, même si ce point commun est de détester les réveillons en famille. Après seulement, envisagez de le planter là pour vaquer à vos propres retrouvailles. En aucun cas, on ne laisse le nouveau venu tout seul dans son coin. Quand vous ne savez plus comment faire pour l’inclure dans les discussions, passez à la phase « Aide maman à sortir les zakuskis du four ». Redoutablement efficace.

Le grand soir, c’est décidé, ce sera plutôt chez lui :

Si vous ne vous estimez pas suffisamment briefée sur les membres de sa famille et leurs habitudes festives, posez des questions précises. N’oubliez pas que vous êtes en reconnaissance sur le terrain. Ne craignez pas d’avoir l’air intrusive, ce ne sera de toute façon pas pire que sa grand-mère féministe de la première heure vous questionnant sur votre moyen de contraception entre le Chavroux et la bûche aux fruits de la passion. Parfois, respecter les gens, c’est les bousculer un peu. Prévoyez des boucles pour vous accrocher en cas de dévissage : « Il paraît que vous adorez cuisiner. Quelle est votre spécialité ? ». Le quotidien est une excellente amorce de conversation : et même des comateux en phase terminale de locked in syndrome savent que les travaux qui viennent de commencer sans prévis dans la rue ou la météo belge sont des sources d’amitié inépuisables. En aucun cas, jamais, et impérativement, on n’évoque la politique, la religion, l’hygiène personnelle et le l’hypothétique retour des Guns and Roses.