“No New York City men’s conversation is complete without Supreme” voilà comment Kim Jones, D.A de la mode homme Vuitton, résume sa collab’ avec la marque de streetwear Supreme. Vision opportuniste ou coup de génie ? Il y a débat.
Kim Jones réinterprète les codes du streetwear des années 90 – 1994 étant l’année de création de la marque new-yorkaise Supreme par James Jebbia et Louis Endomba. À l’époque, véritable figure de proue de la contre-culture, elle était particulièrement prisée par les gangs de skateurs et n’hésitait pas à s’approprier certains motifs concurrents, les transformant en symboles urbains. Une planche de skate détournant le monograme Vuitton, c’était véritablement là que s’exprimait l’esprit rebelle. En témoigne d’ailleurs le procès intenté par la marque de luxe. Alors que faut-il penser lorsque l’on découvre le défilé automne/hiver 17 de Louis Vuitton ? Un retournement de situation judicieux ou le signe de la fin d’une contre-culture ?
Il est évident que pour la marque française, le coup de projecteur est efficace, le milieu du streetwear n’a sans doute jamais autant attendu un défilé de la fashion week parisienne, rendant la marque (presque) aussi cool que Vetements lorsqu’elle s’associe à Juicy Couture ou Gosha Rubchinskiy à Sergio Tacchini. Vu de la rue, on sent venir le coup marketing, génial certes, mais qui dépossède totalement la marque de son essence: le détournement (à ce sujet, je vous invite à suivre le compte instagram @supreme_copies, juste génial) qui s’accompagne immanquablement d’une touche d’irrévérence.
Seul le prix tranchera le débat. Avec une banane à 1000€, c’est 1-0 pour Vuitton. Le OUT est perdu.
La collections sera en vente cet été, dans la boutique d’Anvers (information à confirmer.)