MOM I'M FINE c'est quoi ? Un compte Insta, tenu par un mec qui voyage à travers le monde et qui rassure sa maman en postant des photos prises dans des lieux incroyables. Mais derrière le fun, un projet humanitaire et une belle leçon de vie. Rencontre.
A l'initiative de MOM I'M FINE, un jeune - et très beau - mec (on ne va pas se mentir, sa belle gueule et son corps sculpté jouent aussi un rôle dans la viralité de ses posts). Alors, pour que tout soit clair, oui je l'ai interviewé, et non, je ne vous filerai pas son numéro. Pas la peine de passer en mode harcèlement (ni par mail, ni via les réseaux sociaux, la community manager est prévenue aussi...) mais lisez jusqu'au bout, une bonne nouvelle vous attend.
Ce mec, c'est Jonathan Kubben. Il a créé un véritable buzz autour de son projet. Son compte Instagram compte plus de 370K followers, son profil Facebook est saturé de demande d'amis, les médias du monde entier parlent de lui et aujourd'hui, il arrive à gagner sa vie en voyageant. Bref, le rêve. Mais le plus dingue dans tout ça ? En fait, Jonathan, je le connais !
Ok, pour être tout à fait honnête, je ne l'ai pas rencontré en vrai pour cette interview (vu qu'il était au Mexique) et je ne le connais qu'un peu. Jonathan et moi, on était dans la même école et on avait quelques potes en commun. On s'est croisé dans les couloirs et en soirée et on a discuté quelques fois. Et puis, on s'est totalement perdus de vue. Malgré tout, je gardais comme souvenir de lui celui d'un mec gentil, ouvert, sociable et super souriant.
Quand il a décroché et m'a demandé comment j'allais et ce que je faisais de beau dans la vie alors que le but de cet appel c'était de parler de lui, je me suis dit que ce mec - qui a une vie incroyable - était toujours aussi gentil. Une belle personne qui a mis sur pieds un chouette projet, qui nous offre une super leçon de vie et que je vous encourage à suivre et à soutenir.
Comment est né MOM I'M FINE ?
Après l'école, j'ai étudié la communication à l'Université Libre de Bruxelles ainsi que la gestion d'entreprise et j'ai fini mes études à l'European Communication School en 2013. Après l'obtention de mes diplômes, je me suis mis à bosser. J'avais la vie stable que mes parents voulaient pour moi. J'étais dans une routine. Je n'étais pas malheureux mais un soir, coincé dans les embouteillages, j'en ai eu marre et j'ai eu envie de tout changer. J'ai rendu mon appart, vendu ma voiture et j'ai décidé de sortir de ma zone de confort et de vivre ma passion à fond : le voyage. Ma maman est mexicaine et très protectrice. Après avoir eu un accident en 2010, elle était incapable de travailler. Ce fût une période très difficile pour nous financièrement. Pour l’aider, je faisais plein de petits boulots comme serveur, barman. J’ai même travaillé dans une garderie (rires). Elle était toujours inquiète pour moi depuis et mon projet de voyager à travers le monde la stressait un peu alors j'ai commencé à poster des photos marrantes pour la rassurer et amuser mon entourage et mes amis. Pour qu'ils puissent suivre mon périple. Et là, tout a été très vite. J'ai été véritablement surpris par le succès de mes posts.
Aujourd'hui, tu arrives à voyager et à vivre grâce à MOM I'M FINE ?
C'est assez dingue, mais oui ! Aujourd'hui, je vis de ma passion pour les voyages. Je suis sponsorisé par NRJ et Volvo et j'ai des accords avec des agences de voyage et des compagnies aériennes comme Volaris qui me permettent de limiter mes frais.
MOM I'M FINE, super piège à filles non ?
(Rires) Ben en fait, je suis suivi par plus de filles que de garçons mais celles qui me contactent ... ce sont surtout des mamans. Elles sont amusées et touchées par la relation que j'ai avec ma mère. Au début, j'arrivais à correspondre avec les gens et à échanger avec eux sur mes voyages mais aujourd'hui, je dois reconnaître que je suis dépassé, ma communauté est immense.
Que penses-tu de l'impact de ton compte Instagram ?
J’en suis très content. J’ai pu me rendre compte de la puissance de cet impact à plusieurs reprises. La première fois que j’ai été surpris c’est lorsque j’ai vu un jeune appelé William qui m’a envoyé une photo de lui après avoir décidé de changer de vie. Il s'était tatoué “Mom I’m fine” sur le bras. C’est en voyant cette photo que j’ai compris l’importance du message que je porte. Depuis, nous avons créé “Mom I’m fine Project”, une association dont le but est de construire une école pour les enfants défavorisés. Et cela, sans l’aide de marques, ni de gouvernements mais juste avec l’aide et le soutien des followers. La première école sera installée au Mexique.
Avant Mom I’m fine, tu étais mannequin. Peux-tu nous parler de cette
expérience ?
Oui bien sûr. J’ai découvert le monde du mannequinat lorsque j’étais ado. Je sortais avec un mannequin qui s’appelle Jade Lagardère (Jade Foret à l’époque). En voyant ce qu’elle faisait j’avais décidé de participer à un concours qui s’appelait Top Model Belgium (devenu Top Model International) et j’ai fini deuxième. Je suis ensuite entré dans différentes agences telles que Dominique Models (Belgique), Click Management (New York) ou Higher Models (Mexico City). J’ai ensuite participé à Best Model of the World en 2011 et j'ai décroché le prix “Best Smile” (NDLR. Meilleur sourire). Au début tout était rose, je faisais des défilés pour Armani, quelques couvertures de magazine pour Gus, Victoire, Feeling Mannen ou Checkout. Mais tout a mal tourné lorsque j’habitais avec mon ami Ambrose Olsen à New York. Il s’est suicidé devant moi. Cela a été un traumatisme, j’ai arrêté de me focaliser sur la mode et je suis revenu en Belgique pour me concentrer sur mes études. Je ne regrette pas cette période, j’ai beaucoup appris, mais ce n’était pas pour moi.
As-tu parfois le mal du pays ?
Oui parfois. Je vis des choses extraordinaires. A chaque voyage, je suis comme un petit garçon à DisneyLand. Chaque pays est une nouvelle attraction à découvrir mais malgré tout, oui parfois j'ai le mal du pays. Je suis belgo-mexicain, j'ai grandi en Belgique. J'aime ce pays et j'aime Bruxelles. Une partie de mes proches, de mes amis y vivent et ils me manquent. En général, je voyage seul mais parfois un ami photographe qui m'aide pour mon projet ou des potes me rejoignent et participent à mes aventures. Ce qui me manque aussi certains jours c'est le confort. Le plaisir de pouvoir prendre une douche chaude ou de trainer tout un dimanche sous la couette à mater des séries sur Netflix (rires). MOM I'M FINE est un projet. Une partie de ma vie. Je ne sais pas combien de temps cela va durer. Tant que ça me passionne je continue mais j'ai aussi envie de me poser, de rencontrer quelqu'un et de construire une famille et une nouvelle vie. Où, quand et avec qui ? Ca, je ne sais pas encore.
Quel est le pays que tu as préféré visiter jusqu'à présent et pourquoi ?
C'est vraiment une question difficile mais je dirais que le pays qui m'a le plus marqué c'est la Colombie. En partant là-bas, j'étais plein d'idées reçues, je pensais que ce pays serait à l'image de la série Narcos. Un pays où je devrais faire attention à ce que je fais et où je vais. Sur place, le choc. C'était le grand écart. Ce sont les gens les plus gentils que j'ai rencontré. Les plus ouverts. Je ne dis pas que tout est rose là-bas mais il faut se libérer des stéréotypes que nous avons. Et je tiens à préciser que les stéréotypes vont dans les deux sens. En Colombie, quand j'expliquais que je venais de Bruxelles, ils étaient inquiets pour moi. Ils voient notre capitale comme un endroit super dangereux.
A part le voyage, as-tu d’autres passions ?
Oui deux étaient importantes pour moi. La première était la natation. J’ai nagé au CNBA (club bruxellois). Quand j’étais plus jeune je ne pensais qu’à ça. J’ai décroché une médaille de bronze au championnat de Belgique en 2003 et une médaille en 2004 qui à l’époque s’appelait « Mérites Sportifs » octroyée par la commune de Molenbeek pour récompenser la persévérance. Nager ce n’était pas qu'un hobby, c’était ma passion jusqu’à ce que je me blesse grièvement à l’épaule et que tout s’arrête. Des années plus tard, j’ai apprécié jouer au poker. Je jouais même de manière professionnelle. La meilleure chose que j'ai accompli dans ce secteur a été de décrocher un contrat pro chez Poker 770 en battant Bui (une joueuse professionnelle) à la fin d’une compétition online de plusieurs semaines. Ensuite, avec la team, nous participions à des tournois en Angleterre, Autriche et en Irlande. Mais le site a rapidement perdu sa licence.
Quelles leçons tires-tu de ton expérience hors du commun ?
Tout d'abord, qu'il faut vivre ses rêves et ses passions lorsqu'on en a l'occasion. Ensuite, qu'il faut oser voyager. Le monde est un endroit beaucoup moins dangereux qu'il n'y parait et les gens sont beaucoup plus gentils que ce que l'on s'imagine.
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