Ici, le risque n’est pas exclu, mais limité. Les adhérents doivent tous remplir un contrat. « On demande toujours une copie de la carte d’identité et nos membres jurent sur l’honneur qu’ils ne sont pas mariés. Si on découvre qu’ils n’ont pas dit la vérité, on peut les poursuivre », explique la directrice de Valérie Dax. Une preuve de divorce est souvent demandée et les pros vérifient le profil des futurs partenaires sur internet. « Google est la meilleure agence de détectives privés. Avant d’inscrire quelqu’un chez moi, je le cherche sur les réseaux sociaux, Facebook, LinkedIn. J’arrive toujours à trouver des informations fiables », raconte Walter. Depuis 2006, une loi sur le courtage matrimonial est entrée en application chez nous. Les agences doivent utiliser un contrat type et sa durée est limitée, une façon de protéger les clients. Mais les sites de rencontre ne sont pas soumis à cette réglementation et les faux profils fleurissent de plus en plus.

« Je me suis inscrit dans une agence après m’être fait arnaquer sur internet. Je suis tombé amoureux d’une superbe femme qui ne s’intéressait en fait qu’à mon argent », raconte Lionel, 52 ans. Un classique. « L’avantage d’une agence, c’est qu’on est pratiquement certain de rencontrer une personne sérieuse. Si elle préfère avoir une aventure plutôt que de s’engager dans une relation stable, pourquoi dépenser de l’argent ? » ajoute le manager de Laura Hamilton. Oui, payer des centaines d’euros pour un coup d’un soir, ce n’est pas vraiment donné. Mais,au fait, s’inscrire dans une agence, ça coûte combien ? C’est là que ça coince. Chez Valérie Dax, les formules varient entre 885 et 1 497 euros. Laura Hamilton demande à ses membres entre 2 000 et 4 000 euros pour un an. Ici, tout dépend de l’âge et des requêtes. Tous nous l’ont confirmé : c’est cruel, mais c’est la loi du marché. Après 50 ans, les femmes ont moins de chance de trouver l’amour.

Berkeley International reste l’une des agences les plus chères. Pour coller à son image de luxe et faire une sélection, le bureau belge fixe sa cotisation annuelle à 2 000 euros. Il faudra encore dépenser 6 000 euros pour être membre. Et si vous comptez rechercher l’âme sœur dans le monde entier, les sommes deviennent astronomiques. Un petit investissement de 25 000 euros vous sera réclamé (10 000 euros de cotisation annuelle et 15 000 euros pour être membre). À ce prix-là, on aimerait bien que Cupidon décoche ses flèches illico presto, mais il faut parfois être patient. « Nous n’avons pas de boule de cristal, c’est impossible de savoir combien de temps ça prendra, explique Candice van Leer. Cela dépend des personnes, mais nous nous contentons parfois de donner un petit coup de pouce. Un homme membre chez nous depuis un an et demi s’est mis en couple avec une femme qui venait de s’inscrire. Ils ne s’étaient jamais rencontrés et pourtant ils travaillaient dans la même rue, faisaient leurs courses dans le même magasin. Aujourd’hui, elle est enceinte de leur deuxième enfant. »

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