Jusqu'à présent le monde de la mode n'avait pas fait beaucoup de bruit autour l'élection et des premières décisions politiques du Président Trump. Mais la tendance s'est inversée...
Au début de l'année, les marques de sport Nike et Adidas avaient déjà condamné publiquement le décret sur l'immigration de Donald Trump. François-Henri Pinault, PDG du groupe Kering (qui compte par exemple Gucci, Saint Laurent et Balenciaga), avait de son côté soutenu et encouragé la diversité sur le compte Twitter du groupe.
Pas surprenant qu'une industrie (essentiellement) progressiste soit #withher, donc avec... Hillary Clinton. Donc contre Trump. Le CFDA (Conseil des créateurs de mode américains), grand chef d'orchestre de la Fashion Week de New York, a d'ailleurs annoncé lundi une collaboration à venir avec Planned Parenthood, une organisation à but non-lucratif qui risque de perdre ses subventions fédérales à cause de la nouvelle politique du milliardaire. Durant la Fashion Week, plusieurs créateurs exhibaient les badges roses 'Fashion stands with Planned Parenthood' ('la mode soutient le Planning familial') en guise de soutien à l'organisation.
Chacun fait, fait, fait... ce qu'il veut de son corps, point à la ligne.
Le site Business of Fashion a lancé la semaine dernière le mouvement du bandana blanc à mettre au poignet, 'parce qu'on est tous #TiedTogether' (liés les uns aux autres). Un appel à la solidarité, la liberté sexuelle, de genre, de race, de religion. Tommy Hilfiger a intégré le fameux bandana dans son show de Los Angeles, et plusieurs mannequins le portaient aussi à New York.
Diversité: le leitmotiv de la Fashion Week de New York
Blanc ou noir, maigre ou rond, avec ou sans voile, tous les profils ont défilé avec fierté sur le catwalk. Les créateurs ont été nombreux à exprimer leur opinion à coup de slogans sur leur t-shirts et le message est clair: "Trump, fuck your wall"!
Traduction: Charlotte Cooremans