Chaque saison, Deborah Lloyd, la directrice créative de Kate Spade, nous raconte une nouvelle histoire. Pour l’hiver 2017, elle plante le décor de sa collection dans un univers chatoyant et fantasmé des années 20. Nous avons tenté de percer les mystères de son imagination.
Le défilé Kate Spade a pris place au Russian Tea Room à New York. Jusque-là, le lien avec la Belle Époque parisienne ne semble pas évident. Et pourtant… on découvre un endroit enchanteur presque magique, à la décoration chargée et colorée qui crée une bulle temporelle.
Le temps d’oublier la fashion week et de plonger dans l’histoire que nous raconte Deborah Lloyd: “C’est l’histoire de trois femmes fortes qui viennent à Paris pour trouver leur voie. Elles osent exprimer leur personnalité et assumer qui elles sont. C’est comme ça que j’imagine l’esprit de ces années-là: plein de créativité et de folies”
Parmi ces trois femmes, Louise Brooks, actrice de film muet. “Avec ses cheveux courts, ses perles, elle cassait les codes de l’époque. Les corsets étaient balancés, les jupes plus légères, il y avait un mouvement de liberté qui m’a inspirée. Elle adorait les perles que l’on retrouve sur les boucles d’oreilles de la collection, ainsi que les « pearls embellishment » que vous pouvez voir sur les chaussures, les sacs et autres accessoires.”
Le portrait de Kees Van Dongen, dans son tableau Le Coquelicot. “J’adore cet artiste et cette femme avec son regard foncé, très expressif et son merveilleux chapeau rouge. C’est une couleur que j’affectionne particulièrement. C’était une inconnue, une mystérieuse beauté alors je l’imagine exilée apportant son monde merveilleux avec elle à Paris dans les années 20. Comme dans un conte de fées.”
Joséphine Baker. “Elle est venue à Paris pour son art, c’était une immense star du jazz. J’aime tout ce qu’elle avait d’excessif et d’exubérant. Résistante française, espionne, elle a adopté des dizaine d’enfants, vécu dans un manoir, elle était très intelligente et passionnante. J’aime aussi le fait qu’elle avait un leopard domestiqué, appelé Cheetah. Elle le prenait pour aller travailler et il terrorisait les musiciens. On retrouve donc cet imprimé dans la collection.”
Des ces multiples inspirations, Deborah Lloyd nous propose une collection riche en dentelle, broderies, imprimé léopard qui dégage derrière ses airs festifs une douce sensualité qui nous a totalement séduites.
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