Qui a dit que Barbie ne nous ressemblait pas? La poupée blonde skinny, qui a complexé toute une génération de petites filles, a la gueule de bois, plonge dans le pot de Nutella et a envie de tuer son ex, parfois.
Trophy Wife Barbie, c’est LE compte Instagram dont on se délecte et où chaque post est savouré comme une part de pizza. Pourquoi? Parce qu’on prend notre revanche sur le jouet préféré de notre enfance et, par ricochet, sur une société qui voue un culte au corps parfait. Ici, Barbie n’a plus rien de la femme «idéale» (sage comme une image, polie et souriante en permanence) mais nous laisse entrevoir les coulisses de sa «vraie vie». Et c’est jouissif. On aime:
- Son épicurisme: non, la babydoll ne mange pas que du quinoa à tous les repas, elle apprécie aussi une bonne calzone, n’hésite pas à se tartiner de Nutella et à boire des verres de vin géants. Déculpabilisant.
- Son refus de la perfection: Barbie aussi a des poils (roses, soyons réalistes, cela reste une Barbie), ses règles, de la cellulite, des jours de déprime et des envies de meurtres le lundi.
- Ses invités: La poupée ne traîne pas qu’avec des jolies blondes. Parmi ses BFF, on retrouve des filles voilées ou qui ont la tête rasée, sa copine Susannah qui se fait tatouer la poitrine après un cancer du sein ou encore Lee, qui a perdu une jambe après avoir été touchée par le syndrome du choc toxique. Tous les genres et toutes les couleurs de peau sont représentés.
- Son côté politique: Trophy Wife Barbie soutient la communauté LGTB, elle est féministe, et n’hésite pas à le dire.
Le compte Instagram n’est pas nouveau mais il attire de plus en plus de followers et c’est l’artiste canadienne Annelies Hofmeyr qui en est à l’origine. «Les poupées ne sont pas menaçantes et nous permettent de projeter nos sentiments sur elles. J’utilise Barbie pour explorer les questions de genre et de l’identité de la femme moderne tout en dénonçant le poids des représentations qui pèsent sur elle. Les cornes qu’elle porte sur sa tête sont une métaphore de cette pression sociale. Le fait d’utiliser une Barbie me permet d’éviter la censure et de discuter davantage de vrais sujets», a-t-elle expliqué au magazine Forbes. Well done!