Des romans érotiques qui dynamitent les clichés, ça existe ! Camille Emmanuelle, journaliste française et auteure* nous livre ses préférés. Frissons de plaisir (intellectuel et physique) garantis.
- « Sex in the kitchen » d'Octavie Delvaux (La Musardine)
Le pitch ? Charlotte, une jolie brunette de 28 ans, partage sa vie entre son boulot de maquettiste et son blog food où s’accumulent les recettes bio. La vie sexuelle de ses copines, Morgane « la fashionista nymphomane » et Déborah « la dominatrice- orthophoniste », est beaucoup plus débridée que la sienne. Et l’héroïne les envie, jusqu’au jour où elle rencontre son nouveau boss, imbuvable mais terriblement sexy...
L’avis de Camille. « Sex in the kitchen est la preuve que l’on peut écrire une romance érotique différente, dénuée de stéréotypes. Enfin une héroïne qui prend sa sexualité en main! C’est drôle, intelligent et très bien écrit. »
* Camille Emmanuelle, « Lettre à celle qui lit mes romances érotiques, et qui devrait arrêter tout de suite », (Les Échappés).
2. « Anthologie des lectures érotiques » de Jean-Jacques Pauvert (Stock)
Le pitch ? Cette anthologie en plusieurs volumes compile toute une série de textes reconnus ou secrets, de livres condamnés, de poèmes, de pièces de théâtre clandestines datant de 2000 av. JC à 1985. Le point commun entre tous ces écrits ? Les auteurs parlent de « ce qui les brûle ». Un classique à avoir dans sa bibliothèque!
L’avis de Camille. « C’est très sexuel et très instructif en même temps. On a l’impression que notre génération est libérée, mais on se rend compte que papy et mamy ne chômaient pas non plus! (Rires) L’anthologie recense également beaucoup de textes liés à la religion. Avis aux amateurs d’histoires de curés lubriques... »
3. « Sex in America » de Marilyn Jaye Lewis (La Musardine)
Le pitch ? Ce recueil contient deux longues nouvelles érotiques. L’une d’entre elles raconte l’histoire d’amour entre une prostituée chinoise et un marin noir dans l’univers underground des fifties, sur l’île de Coney Island.
L’avis de Camille. « Marilyn Jaye Lewis porte un regard inédit sur le désir féminin, sa description du sexe est merveilleuse. “Sex in America” prouve en tout cas qu’on peut très bien écrire des romans érotiques sans milliardaire ni jet privé ! »
4. « Les Biscuitières » d'Esparbec (La Musardine)
Le pitch ? Charlotte, une jeune vierge de 16 ans, est conduite par son père dans la biscuiterie d’un comte en Angleterre. Elle y devient apprentie et doit suivre à la lettre toutes les instructions données par la maîtresse du boss, une femme despotique. L’initiation à la débauche commence mais la victime devient vite consentante...
L’avis de Camille. « Esparbec écrit avec obsession et décrit merveilleusement bien les scènes de sexe. Mais ce n’est pas du tout du soft porn, c’est parfois très hard. À réserver aux initiés. »
5. « Vénus Erotica » d’Anaïs Nin (Le livre de poche)
Le pitch ? Le livre recense quinze nouvelles, plus pornographiques qu’érotiques. En 1940, un « mystérieux collectionneur » commande des récits torrides à Henry Miller pour un dollar la page. Mais le romancier refilera finalement le travail à sa maîtresse, Anaïs Nin. Écrit pour un homme, « Vénus Erotica » décrit pourtant parfaitement la pluralité des fantasmes féminins.
L’avis de Camille. « C’est un grand classique ! À lire si vous en avez marre de la chick lit érotique qui repose toujours sur les mêmes personnages, les mêmes scénarios, etc. »
