Anaïs & Benoit

crédit @Frédéric Sablon

33 et 38 ans, propriétaires du Colonel.

>> Leur business : un resto où on déguste de la viande de bœuf de haute qualité tout en découvrant le processus de maturation.

VOTRE RENCONTRE ? 

Anaïs. Il y a quinze ans, j’étais mannequin et lui, assistant de production sur un événement. Ça a été le coup de foudre, on ne s’est plus jamais quittés.

Benoit. C’est moi qui ai fait le premier pas. Je l’ai repérée lors d’un défilé que j’organisais et je l’ai bookée pour deux autres events parce que j’avais envie de la revoir…

LES DÉBUTS DU COLONEL ? 

A. On mangeait dans un steakhouse à Disney, en Floride, et on a eu un coup de cœur pour ce resto. La viande était parfaitement mise en scène… On avait envie de casser la vitrine et de poser plein de questions. Pendant les grandes vacances, on est partis six semaines avec nos deux filles en France pour rencontrer les pro- ducteurs et trouver des produits de qualité.

B. J’avais vendu ma discothèque, le K-Nal, et je rêvais d’ouvrir un restaurant, mais je craignais de compromettre notre vie de famille. Anaïs m’a promis qu’elle m’aiderait et on s’est lancés. On a toujours travaillé ensemble donc je savais que ça se passerait bien.

LA RÉPARTITION DES RÔLES ? 

A. J’ai toujours été la première assistante de Ben lorsqu’il travaillait dans l’événementiel. J’étais une employée intéressante ! Je faisais tout par amour : je distribuais des flyers, j’écrivais ses communiqués de presse, je gérais son équipe… Il était le boss et j’exécutais les tâches. Aujourd’hui, on est sur un pied d’égalité. Le Colonel est un projet commun et c’est très épanouissant.

B. Je fais la partie du boulot qu’Anaïs n’aime pas, et inversement. On est très complémentaires. On n’a pas la même façon de travailler mais on partage les mêmes goûts, les mêmes valeurs. Chacun fait le service à son tour et celui qui n’est pas au resto s’occupe du back office à la maison. On a tous les deux notre propre bureau !

VOTRE VIE DE FAMILLE ? 

A. Quoi qu’il arrive, on mange en famille à 18 h. C’est sacré. On en profite pour discuter avec les filles, danser, chanter. À 18 h 30, l’un de nous part travailler et l’autre s’occupe des petites. Le Colonel m’a permis de m’épanouir professionnellement mais aussi en tant que maman. Aujourd’hui, j’attends notre troisième enfant…

B. C’est vrai qu’on ne passe pratiquement jamais nos soirées ensemble mais on se bat pour que notre couple fonctionne et on s’accorde régulièrement des petits week-ends à deux. Depuis qu’on a ouvert le resto, on a les mêmes horaires et tout est plus simple.

UN SOUVENIR PARTICULIÈREMENT HEUREUX ?

A. Le soir où Albert II est venu et lorsque le grand-père de Ben a mangé chez nous. Il était colonel et on voulait lui rendre hommage. Je pense qu’il a attendu l’ouverture pour nous quitter, il est décédé trois mois après.

B. Tous les jours, lorsque les clients sont contents d’être là et qu’ils se sentent comme chez eux. Je suis fier d’avoir appelé le restaurant « Le Colonel », je fais honneur à mon grand-père et à toutes les valeurs humaines qu’il m’a transmises.

DES CONSEILS ?

A. Bien se connaître sur le plan professionnel. Ce n’est pas parce que l’on aime quelqu’un dans la vie privée qu’on le supportera au boulot. Séparer un maximum les tâches permet aussi de respirer.

B. Prendre son temps. Il faut se connaître par cœur et bien réfléchir avant de se lancer.

UN MOT POUR DÉFINIR VOTRE RELATION ?

A. Solidarité. On est toujours là l’un pour l’autre. J’ajouterais passion et équilibre.

B. Duo. On n’est pas toujours collés l’un à l’autre mais c’est ma moitié. C’est ensemble que l’on réussit le mieux.

Le Colonel, 24 rue Jean Stas, 1060 Saint-Gilles.

Crédit photo: Fred Sablon