C’est une grande dame qui s’en est allée. Symbole de la lutte pour les droits des femmes, Simone Veil est morte aujourd’hui à l’âge de 89 ans.
Une claque en ce vendredi dont on se serait bien passé. Simone Veil, ancienne ministre française et première présidente du Parlement européen, est décédée ce 30 juin. C’est sa famille qui est à l’origine de la nouvelle. Affaiblie depuis quelques années, elle avait été hospitalisée l’été dernier pour des problèmes respiratoires. Ancienne déportée ayant survécu à Auschwitz, la femme politique est surtout connue pour son combat pour les droits des femmes.
Encore aujourd’hui, son nom se retrouve sur toutes les lèvres lorsque l’on parle de mouvement girl power. Alors que son mari, Antoine, considère que la place de sa femme est à la maison, Simone Veil lui rétorque: “Je travaillerai, ce n’est pas négociable”. A peine arrivée au ministère de la Santé, elle présente un texte pour autoriser l’avortement. A l’époque, elle reçoit une pluie de crachats et d’insultes… mais persévère.
Le 26 novembre 1974, son speech à l’Assemblée nationale en faveur de la légalisation de l’IVG marque les esprits: «Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. (…) Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l’avenir. Les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu’elles diffèrent de nous; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l’avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d’enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême.» C’est une grande dame, une femme d’exception que l’on a perdue aujourd’hui. Merci Simone…