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3. La pilule peut être dangereuse pour la santé – Vrai et faux


ANAÏS, 40 ANS : « Il y a quelques années, j’ai eu une prise de conscience et j’ai opéré quelques changements dans ma vie. Sans me transformer en bobo vegan obsédée par son magasin bio, j’évite les fast- foods et la nourriture industrielle, je fais plus attention à la planète, je teste des remèdes naturels quand je suis malade… Et je remets de plus en plus en cause mon moyen de contraception. Un soir, j’ai compté combien de petites pilules j’avais ingurgitées dans ma vie et j’ai eu un choc : plus de 6 000 ! Ça me dérange d’avaler constamment des hormones de synthèse alors que je prône le retour au naturel. J’ai peur de l’impact de la pilule sur ma santé et les risques de cancer me stressent. »

L’AVIS DU PRO : « C’est vrai que la pilule augmente légèrement les risques d’accidents cardiovasculaires mais ils restent très faibles. Pour la phlébite par exemple (la formation d’un caillot sanguin dans une veine), on parle d’une vingtaine de cas pour 100 000 femmes. Et les personnes concernées sont souvent des filles qui fument, qui sont obèses, diabétiques ou qui ont des antécédents familiaux. Il faut aussi savoir que les risques sont un peu moins élevés avec les pilules de 1ère et 2e générations », explique Luc Segal.

« Comme les cancers sont très souvent d’origine hormonale, il y a un petit sur-risque pour certains d’entre eux lorsqu’on prend la pilule (et donc des hormones). Les cancers du sein, du col de l’utérus et du foie sont concernés. En revanche, l’OMS indique que ce contraceptif a un effet protecteur contre le cancer de l’endomètre et des ovaires, parce qu’il les met au repos. »