Florence Philippron, 25 ans, ambassadrice Young Patterns

« Je m’intéresse à la mode depuis toujours mais je n’étais pas assez créative pour devenir designer et je n’avais pas non plus envie d’étudier le management. Après quelques recherches, je suis tombée sur la formation Technologies de la mode à Gand et j’ai adoré. C’est très technique, on apprend tout ce qui concerne la confection. Pendant mes études, je suis partie trois mois en Tunisie faire un stage chez Demco Knitwear, une entreprise spécialisée dans le tricot. J’y ai même décroché un job à la fin de mon master ! Je conseille à tous les jeunes de partir à l’étranger s’ils en ont l’occasion.

C’est vraiment en Tunisie que j’ai compris comment fonctionnait un atelier. J’ai tout appris là-bas et on m’a confié de grandes responsabilités alors que je n’avais que 22 ans. En Belgique, cela ne se serait jamais passé comme ça ! Grâce à cette expérience, je travaille aujourd’hui pour le groupe Bestseller Wholesale, je vends des collections dans des showrooms pour des multimarques comme Point Carré ou Espace Mode. Je soutiens à fond le projet Young Patterns parce que c’est très difficile pour les jeunes diplômés de trouver un boulot dans la mode.

Les millenials ne connaissent pas toujours la réalité concrète de certains jobs et on manque d’intermédiaires entre les entreprises et les moins de 26 ans. Selon moi, les employeurs du secteur ont tout intérêt à engager des jeunes. Ils sont bien formés, très motivés et ils ont une autre vue de l’industrie. Ils n’hésitent pas à aborder les problèmes sous un autre angle et à réformer l’entreprise pour qu’elle fonctionne mieux. Si je devais leur donner un conseil, ce serait de prendre des risques et de saisir toutes les opportunités qui s’offrent à eux. Je l’ai fait en partant en Tunisie et ça a payé. C’est évidemment en acquérant de l’expérience qu’on multiplie ses chances de trouver un job. »