Une histoire en 10 minutes chrono, c'est le challenge de la lecture dans le métro. Voici nos cinq recueils de (micro-)nouvelles préférés, rien que pour les navetteurs.
Nouvelles histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe
Ce recueil de micro-nouvelles nous garantit des voyages express dans l'étrange, le temps d'un voyage Arts-Loi-Gare de l'Ouest. Si vous ne savez pas par quoi commencer, je vous recommande le Portrait Ovale:
"Un homme blessé et son domestique s'installent pour une nuit dans un château étrange et abandonné des Apennins. La nuit, alors que le maître ne trouve pas le sommeil, il contemple les tableaux exposés dans sa chambre, tout en lisant le volume trouvé sur son oreiller contenant l'analyse de ces toiles. Quelques heures plus tard, le narrateur se penche pour déplacer le candélabre qui l'éclaire, un rai de lumière éclaire alors un tableau au réalisme saisissant qu'il n'avait pas remarqué. Le tableau représente une jeune personne en passe, selon le narrateur, de passer du statut de jeune fille à celui de femme..." Wikipédia.
Nouvelles histoires extraordinaires, Edgar Allan Poe, éd. Le livre de Poche, 4€.
188 contes à régler de Jacques Sternberg
Pour les amateurs de science-fiction, voici 188 contes (donc 188 trajets) à lire pour s'évader du stress urbain.
Quatrième de couverture: "Les extraterrestres ? Trop différents de nous pour qu'une quelconque communication soit possible, ou trop semblables à nous pour exciter notre curiosité.Les planètes étrangères ? Piégées. Les objets ? Suspects. Le temps et l'espace ? Sujets à d'étranges sautes d'humeur. Les humains ? Pollueurs, prétentieux, belliqueux, avides de profits et de records, vulgaires, rongés par l'ennui, mortels dans tous les sens du terme. Et Dieu dans tout ça ? Tranquillement sadique. En 188 contes-gouttes, Jacques Sternberg revient à la science-fiction, ses premières amours, pour décliner ses haines et ses dégoûts sur le seul mode qui trouve grâce à ses yeux : l'absurde, l'humour noir, le sarcasme glacé."
188 contes à régler, Jacques Sternberg, éd. Gallimard, 8,20€.
Paradis perdu d’Ernest Hemingway
Ce recueil contient 30 nouvelles, donc on a le choix. Pour un trajet de quelques minutes (deux stations), la nouvelle Paradis Perdu sera parfaite, elle ne fait que quelques lignes.
Quatrième de couverture du livre: Fallait-il dire qu'elle avait fait, la première, ce que personne n'avait jamais fait mieux depuis ; fallait-il parler des jambes brunes et charnues, du ventre plat, des petits seins durs, des bras qui enlaçaient si bien, de la langue agile, des yeux plats, du bon goût de la bouche. Fallait-il parler ensuite de la gêne, de l'étreinte, de la douceur, de la moiteur, de la tendresse, de l'étreinte encore, de la souffrance, de la plénitude et de cette fin qui ne finissait pas, qui ne finissait jamais et tout d'un coup était là, quand le grand oiseau s'envolait comme une chouette dans le crépuscule...
Paradis perdu, Ernest Hemingway, éd. Gallimard, 7,70€.
Osez 20 histoires érotiques dans un train
Pour les navetteurs coquins, ce livre contient 20 nouvelles érotiques spécialement dédiées aux transports en commun. Tiens, tiens.
Résumé: Vous ne savez plus quoi lire dans le TER qui vous amène chaque matin au travail ? Et si vous essayiez ce livre ? De votre voisin de siège caché derrière son journal au contrôleur qui poinçonne votre billet, en passant par la retardataire qui entre toute essoufflée, tous ces gens que vous croisez habituellement sans les voir deviendront suspects. Même la voix qui annonce les gares dans le haut-parleur aura l’air de cacher un drôle de jeu ! Car une fois encore, les auteurs s’en sont donnés à coeur joie sur un thème particulièrement propice au voyage… dans tous les sens du terme.
Osez 20 histoires érotiques dans un train, collectif, éd. La Musardine, 8,20€.
Contes, des frères Grimm
Pour plonger dans le merveilleux, rien de tel que revisiter les classiques. C'est Blanche-Neige et Raiponce que l'on lit dans un langage du 19e siècle, aux illustrations sanglantes et chevaleresques. Une re-découverte de huit contes : la fille du roi et la grenouille, le loup et les 7 chevreaux, Hänsel et Gretel, le vaillant petit tailleur, les 6 cygnes, les musiciens de la ville de Brême, Raiponce et Blanche-Neige.
Quatrième de couverture: Des Contes de Grimm, on ne connaît guère en France que les plus célèbres, encore est-ce à la faveur d'une confusion, puisque, pour le grand public, ils appartiennent bien plus au monde du dessin animé qu'aux deux savants allemands qui les ont relevés pour les sauver de l'oubli.Pourtant, tels que les frères Grimm les ont patiemment recueillis et transcrits, ils sont une des sources les plus profondes du romantisme allemand et ont droit à une place de choix dans la littérature universelle. Si humbles soient-ils à l'origine, ils lui ont en effet fourni non seulement le «il était une fois» qui est le début de tout roman, mais d'inépuisables sujets de réflexion sur ses commencements et ses fins : les contes de Kafka seraient pour une part inconcevables sans ce qu'ils doivent aux Märchen, et Brecht avait de très bonnes raisons d'imiter Grimm dans l'un de ses plus beaux poèmes.
Contes, de Jacob et Wilhem Grimm, éd. Folio, 7,70€.