Sans tabou, rencontre au sommet avec les rockstars de la cuisine belge.

1. Pascal Devalkeneer, chef du Chalet de la Forêt**

Chef étoilé du Chalet de la Forêt** et coach de Amen à Ixelles, Pascal Devalkeneer ne se lasse pas de « fristouiller » encore et toujours depuis trente ans. Sa cuisine juste, raffinée, élégante réinvente les codes de la planète gourmande belge.

Alexandre Bibaut

Pascal Devalkeneer, chef du Chalet de la Foret** Crédit photo: Alexandre Bibaut

La médiatisation, un bienfait pour le métier de cuisinier ?

« Elle a rendu la cuisine glamour et sexy. Légère aussi. Les gens oublient parfois que derrière une jolie photo de plat, il y a énormément de boulot, à raison de quatorze heures par jour six jours sur sept. »

2. Julien Burlat, chef du Domestic à Anvers

Il réhabilite avec style la cuisine du quotidien, de la charcuterie artisanale au pâté en croûte. Formé entre autres par Gagnaire et Ducasse, il est passé au Crillon et à l’Ambroisie, avant d’ouvrir avec sa femme le Dôme* et le bistrot Dôme sur mer* à Anvers (fermés depuis). Aux commandes de la plus chic des pâtisseries/salons de thé Domestic à Anvers, il signe la carte des hôtels Zannier à Megève, au Cambodge et plus récemment à Gand où le 1898 The Post.

Julien Burlat, le chef “tout-terrain” du Domestic à Anvers Crédit photo: Alexandre Bibaut

« Top Chef », ça a changé le métier ?

« ça a créé de nouvelles vocations. Avant, les cuisines étaient au sous-sol. Aujourd’hui, les gens veulent voir ce qu’il s’y passe. Je trouve ça plutôt positif et valorisant. »

3. Yves Mattagne, chef du restaurant Le Sea Grill**

Rigueur militaire, sourire Colgate, voix de crooner et œil perçant, Yves Mattagne aux commandes du Sea Grill** depuis vingt-sept ans fait partie des mentors de la gastronomie belge dont on peut être fier.

Yves Mattagne, chef du restaurant Sea Grill **. Crédit photo: Alexandre Bibaut

Un chef étoilé peut-il réussir sa vie privée ?

« Je suis marié depuis trente ans. Je ne suis pas souvent présent mais quand je suis là, c’est à 100 %. Le secret, c’est un partenaire qui comprend notre travail. L’absence de routine entretient la flamme. »

4. Mario Elias, chef du restaurant Le Cor de Chasse* à Wéris

Outsider dans tous les sens du terme et digne héritier d’une longue lignée de restaurateurs, Mario Elias, chef étoilé de l’hôtel-restaurant Le Cor de Chasse* à Wéris et défenseur de la gastronomie wallonne et de son terroir, vit et travaille en pleine campagne pour assouvir sa soif de liberté et vivre selon ses valeurs : l’amour du produit, la bonne chère et la vie en plein air.

Mario Elias, chef du Le Cor de Chasse*. Crédit photo: Alexandre Bibaut

La Belgique gastronomique, c’est chic ?

« Si c’est chic dans le sens pompeux, non ! Si c’est chic dans le sens qualitatif, oui. »