Immersion dans le programme de formation exclusif de la Maison Dior, dans les ateliers Haute Couture.
Dans un monde hyper technologique centré sur l’image et l’immédiateté, les « métiers de la main » se transmettent encore, patiemment, aux jeunes générations, entre passion et mission d’utilité publique.
Un immeuble discret de la rue François Premier à Paris, à quelques mètres de la boutique et des salons prestiges de la Maison Christian Dior de l’Avenue Montaigne. C’est ici que se conçoivent, à la main, les pièces uniques des collections Hautes Coutures parmi les plus désirables au monde. Cette matinée d’automne est baignée de soleil, et nous pénétrons dans les étages en même temps que les discrètes employées qui oeuvrent dans cette ruche silencieuse. Nous montons à l’étage « tailleurs ». Juste en dessous, c’est « le flou » (les jupes, blouses et robes vaporeuses et légères, par contraste avec les tailleurs structurés). Du sol au plafond, tout est blanc, des tables aux blouses des artisans. C’est parce que chacun a besoin du maximum de lumière et de clarté possible. Avec mon pull rouge, je crains presque de créer une distraction. Précaution inutile : tout le monde est extrêmement concentré. L’ambiance est studieuse, presque recueillie. On n’entend que le bruit des machines et encore, on dirait qu’elles chuchotent. On m’explique en période de collection, c’est-à-dire peu avant les défilés, l’atmosphère est plus animée. Aux postes de travail, toutes les générations se côtoient.