Le futur de la Haute Couture
Chez Christian Dior, la Haute Couture se porte bien, mais le secteur, globalement, décline. Emmanuelle Favre analyse : « nous vivons dans un siècle d’immédiateté, et peu de clientes acceptent encore d’attendre deux mois pour recevoir leur commande. Mais il existe encore un marché à un fort pouvoir d’achat, notamment en Chine, au Moyen Orient, en Russie, où il y a encore des occasions de porter de la Haute Couture. C’est une question de culture, et ça reste un métier d’avenir. Car plus le monde deviendra technologique, plus les métiers de la main, avec leurs humanité et leurs imperfections, seront émouvants. Il y aura toujours une clientèle pour l’artisanat qui porte une histoire, et pour l’exception qui est tissée de rêves. La Maison Dior se réinvente, mais s’inscrit aussi dans une histoire très présente dans la modernité. Les apprentis ont le sentiment d’être les maillons d’une grande chaîne qui les transporte et les transcende. La robotisation et la technologie ne pourront jamais remplacer cela. »