Comme Beyoncé ou Rihanna, Mickey, Minnie (et tous leurs potes) ont besoin d'un agent pour gérer leur image. Oui, c'est un vrai job à plein-temps et on a rencontré celle qui l'exerce à Disneyland Paris, Lydie Richard. Interview.
En quoi consiste votre job?
«J'exerce plus ou moins le même job qu'un agent de stars, je suis en charge de l'image des personnages Disney. Ce sont des célébrités faciles à gérer mais il y a parfois des petites crises de stars! (rires). Je m'occupe de leurs apparitions dans le parc et à l'extérieur, ils comptent sur moi pour savoir avec quelles marques ils peuvent collaborer, à quels events ils vont participer, etc. Je travaille aussi avec les directeurs artistiques des spectacles pour être sûr que tout soit cohérent avec les dessins animés de notre enfance.»
Les compétences nécessaires?
«Etre impresario de Mickey, Minnie, etc., ça implique d'être passionné, d'avoir une âme d'enfant mais aussi de connaître la personnalité des personnages et l'univers Disney par coeur! C'est un job très fun mais il n'y a pas que le côté «paillettes». Il y a toute une série de règles à respecter, presque un code déontologique pour que la magie continue d'opérer. La Belle au Bois Dormant ne peut pas se retrouver dans un décor futuriste par exemple. On me demande aussi parfois si Cendrillon peut faire une apparition à l'aéroport pour promouvoir la rapidité du service des bagages mais c'est absurde. Cendrillon voyage en carrosse, pas en avion, et c'est une princesse: elle ne se rend pas à Charles de Gaulle.»
Votre journée type?
«C'est toujours différent mais ce qui est sûr, c'est qu'on travaille très longtemps à l'avance. On prépare la saison de Noël deux ans avant le jour J par exemple! Dans ce job, il faut garder la tête froide. Les personnages Disney sont très sollicités mais, comme toutes les stars, ils ont un planning très chargé!»
Les avantages du job?
«On vend du rêve et ça, c'est magique! C'est génial de donner vie aux histoires de Disney, de voir l'étincelle dans les yeux des enfants et des parents lorsqu'ils rencontrent Minnie. Les répétitions des spectacles se déroulent la nuit, on a alors le parc rien que pour nous. Et après 26 ans passés ici, je trouve toujours ça surréaliste... On n'a pas d'âge lorsque l'on pousse les portes de Disneyland Paris.»
Des moments particulièrement marquants?
«Il y en a eu plein! Je me souviens d'un petit garçon qui avait offert une bague en plastique à Jasmine. Il lui avait dit qu'il n'était peut-être pas aussi beau qu'Aladdin mais qu'il ferait tout de même un bon mari parce qu'il n'était pas un voleur (rires). La première fois que Cendrillon s'est rendue au chevet d'un enfant très malade pour une oeuvre caritative a également été un souvenir marquant. Ce sont des moments difficiles pour nos personnages mais c'est là où la magie opère le plus.»
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