5 infos pratiques à savoir avant de se lancer

1. Follower ou followers? Sur les comptes officiels de Chiara Ferragni, on ne trouve que des nombres qui donnent le tournis: 369K followers sur Instagram pour theblondsalad (et seulement 65 comptes suivis. Le truc des gros influenceurs c’est aussi ça: ne suivre personne, ou presque, pour éviter les incidents diplomatiques et garder sa position de leader). 739k d’abonnés pour chiaraferragnicollection (et 4 comptes suivis), les vêtements, accessoires et autres produits dérivés de sa marque. 10,3 millions d’abonnés pour chiaraferragni (et 750 comptes suivis).

2. Le coût d’un post sponsorisé? C’est la grosse question qui agite les fantasmes. Chez les énormes stars, il peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros. L’homme derrière la réussite virtuelle des Kardashian, Michael Heller, révelait il y a quelques mois que Kim – pas encore détrônée en termes de followers par Kylie, Bella ou Gigi – palpait jusqu’à 500 000 $ par cliché posté à l’attention de ses 103 millions d’abonnés (pour 114 comptes suivis… BTW).

Pour déterminer ce que pourrait vous rapporter votre compte Insta, un calculateur en ligne a été développé par « Influenceur Markting Hub». «Il suffit de rentrer votre nom. En fonction de vos followers, de votre historique de posts et du nombre de likes et commentaires, le générateur vous donne une estimation. Les stars gagnent parfois des millions pour une campagne mais les micro-influenceurs sont aussi recherchés par les marques. Le même outil existe pour Youtube et Twitter», explique Werner Geyser. On a testé : un Instagrameur suivi par 15 000 personnes gagnerait une centaine d’euros en publiant une photo. Queen B, avec ses 106 millions de followers, pourrait, elle réclamer jusqu’à 224000 euros par post… Dollar dollar bill, y’all!

3. La marché noir des faux followers: Le principe est simple: on se connecte sur un des nombreux sites de vente de “faux followers” (Instagram mais aussi YouTube, Twitter, Facebook ou Soundcloud). Des comptent qui « survivent aux purges Instagram et disposent de leurs propres biographies et publications!», vante-t-on sur followerspascher.com. On choisit ensuite un pack de 100, 500, 1000, 25000 et jusqu’à 500000 abonnés. On paye un forfait (de 2,99€ en moyenne pour 100 abonnés Instragam jusqu’à 999€ pour plusieurs centaines). Le délai de livraison est relativement rapide, de une heure à quelques semaines, progressivement pour ne pas se faire griller. Le but: donner l’illusion que ce qu’on montre et dit intéresse plein de gens.

« L’avantage d’avoir un nombre de followers assez conséquent sur Instagram, c’est que cela vous donnera plus de crédibilité et évidemment vous rendra beaucoup plus populaire. En augmentant vos followers, vous vous procurerez un champ d’action sur Instagram bien plus large qui attirera beaucoup plus de monde.» LE HIC: c’est une illusion. Il n’y a pas de vrais gens derrière. Pas de likes. Pas de réelle adhésion, pas de réelle fierté à ressentir après avoir posté un cliché particulièrement bien fait. C’est du fake marchandisé… Et s’il n’y a pas une vraie intention marketing derrière, ça peut faire pitié…

4. Les filtres aux oubliettes: C’est d’ailleurs carrément interdit par les lois établies par celles et ceux qui ont réussi! Les filtres, on oublie. C’est ce qui a contribué au succès de l’appli, mais aujourd’hui, on ne saurait tolérer un vieux effet X-ProIIouLo-Fisurunclichéun peu bâclé. Les réglages couleur, luminosité, netteté ou contraste, on les fait soi-même grâce aux outils avancés (allez voir sur «modifier», l’onglet à droite de « filtres », et chipotez). Et si on veut corriger quelque chose façon Photoshop, on utilise des applis comme Snapseed, Darkroom ou InstaSize.

5. Garder son style: “Le livre qu’il vous faut pour réussir sur Instagram” (éditions Pyramyd) explique au fil des pages la recette a priori parfaite pour cartonner. Optimiser son profil, en soigner la présentation, choisir un nom d’utilisateur en accord avec le thème de son compte, composer une bio attrayante et structurée, bien utiliser les émojis, devenir maître en hashtags… La limite de l’exercice: tout ce qu’on trouve comme conseils pratiques dans cette littérature se base sur des réussites observées. C’est sans compter que le monde bouge, et qu’il bouge vite. Qui aurait pu parier sur le succès des comptes qui mettent en scène du slime? Sur les tremblements de terre provoqués par des Instagrameuses dévoilant leurs mono-sourcils (@sophiahadjipanteli, 115k d’abonnés)? Personne, a priori… Preuve, s’il en fallait, qu’il n’est pas possible de tout calculer, ni de tout manipuler…

Juliette Debruxelles et Laurence Donis

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