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  • C’est un homme fort

Matthias s’est beaucoup occupé de son père qui souffrait de problèmes psychiques graves. Un père à qui il a dédié son César. A lui plutôt qu’à ceux qui ont longtemps tenté de le faire entrer dans le cadre.

Une piste pour comprendre sa réaction face à l’industrie pharmaceutique. « Regardez comment on est, tous : on est stressés, alcooliques, dépendants de substances, suicidaires. Même les ados. Moi, quand j’étais adolescent, je me clarifiais en faisant beaucoup de sport. L’industrie pharmaceutique fabrique des pilules pour tout (…) Il faut trouver les ressources en nous et cesser de penser que c’est pathologique d’être parfois en baisse de régime. »

  • C’est un dur

Plus jeune, Matthias Schoenaerts était de ceux qu’il ne fallait pas emmerder. De ceux à qui il ne fallait rien dicter. Il reste quelque chose de cette affirmation dans la puissance de ses déplacements, dans le magnétisme de ses gestes.

Une volonté de perfection, une détermination à tenir à distance les angoisses et les obsessions. Un côté radical qui surprend les pros du métier habitués à rencontrer des acteurs mués en divas. Lui, il n’aime pas ça. « Sur les tournages, on me traite comme si j’étais un bibelot en porcelaine, c’est complètement infantilisant. »