Signe des préoccupations de l’actualité, le deuxième film de Philippe Van Leeuw, Insyriated, qui raconte le quotidien bouleversant d’une famille syrienne claquemurée dans un appartement, a remporté les 6 prix sur les 6 pour lesquels il était nominé.
Meilleur Film, Meilleur Meilleure réalisation, Meilleur scénario, Meilleure image, Meilleur son, Meilleure musique : une consécration.
Samedi soir à Bruxelles, les Magritte du Cinéma Belge déployaient leur glamour pour la huitième édition d’une cérémonie qui fonde son sérieux sur son second degré. Cette année la RTBF a repris l’organisation de l’événement, secondé par quelques irréductibles “Be tv” des débuts. Résultat : une soirée au cordeau, Fabrizio Rongione en Maître de Cérémonie et en très grande forme, formant un duo charmant avec Natacha Régnier, sublime et pétillante sur scène, douce et concentrée en coulisse. Elle a invité les producteurs de cinéma à sortir les acteurs de leurs clichés de carrière, et a exigé gentiment que l’on célèbre “ensemble le cinéma belge, nom d’une pipe”. Comme quoi, Magritte n’est jamais loin…
Puggy a fait trembler planches qui étaient faites pour cela, et backstage, les équipes de coiffeurs tellements bons qu’ils sont hors compétition de Premier Studio, et pour Planet Parfum, l’inénarrable make-up artist Mathieu de Mayer assisté de son formidable confrère Juan Carlos Salazar, ont veillé à mettre en beauté toutes les stars qui s’apprêtaient à monter sur scène, tendues comme des cordons de sécurité on les comprend, avant de faire leur entrée sous les bravos, pour vivre leur rêve bleu à eux.
Dans la salle, on frayait avec toute l’Académie André Delvaux au grand complet, avec ses plus de huit cents professionnels de la profession votants, l’équipe du FIFF, une nuée de volontaires et de stagiaires, et pour que tout le monde soit inoubliable et époustouflant sur scène, si possible habillé en créateur belge, deux stylistes qui font pâlir d’envie les plus grands professionnels des Oscar et des césar réunis : Didier Vervaeren et Delphine Dumoulin, sans qui tous ces beautiful people auraient fini en peignoir, sous vos applaudissements.
(Ils méritent tous un Magritte, celui de la plus grande patience avec les journalistes squattant les coulisses pour se faire repimper en douce, et qui les empêchaient de bosser à force de faire des selfies dans les miroirs à ampoules.)
Le palmarès tout de même, c’est pour ça que vous venez de vous enfiler tout les paragraphes précédents :
Photos : Mathieu Ridelle