Vous êtes persuadée de ressembler à la Vénus de Botticelli ? Il est désormais possible de le vérifier grâce à la nouvelle fonctionnalité de l’appli Arts & Culture de Google. En un selfie, retrouvez votre jumeau à travers les plus grands chefs-d’oeuvre de l’art.
I mean I guess #GoogleArtsandCulture pic.twitter.com/r8F9LOhLfr
— Daniel (@its_danielclark) 1 février 2018
Le principe est enfantin. Grâce à la reconnaissance faciale, il suffit de faire un selfie et l’application crée immédiatement une empreinte numérique de votre visage lui permettant ainsi de trouver votre double parmi plus de 70.000 oeuvres d’art comprises dans sa base de données. La plupart du temps, la fonctionnalité “Is your portrait in a museum?” (traduisez : votre portrait se trouve-t-il dans un musée?) vous proposera en moyenne trois tableaux et présentera votre pourcentage de compatibilité avec ces portraits. Amusante et instructive, cette option vous permet aussi d’en apprendre plus sur les tableaux matchés et sur les personnages y figurant.
Si me parezco a Claude Monet? #GoogleArts #GoogleArtsandCulture #arts pic.twitter.com/9o76qwiAAW
— Freddy Porras (@freddy1805p) 2 février 2018
Quand l’art fait le buzz
Sur le marché depuis 2016, jusqu’ici l’application n’avait connu qu’un succès moyen et s’adressait plutôt aux amateurs d’art: visiter des musées en 3D, se plonger dans les détails de chefs-d’oeuvre numérisés en haute résolution, traverser les grands courants artistiques en quelques fiches techniques, etc.
Mais depuis sa mise à jour début janvier aux Etats-Unis, des milliers de célébrités et d’anonymes se sont mis à la recherche de leur sosie. Et c’est grâce à cette nouvelle fonctionnalité que Google Arts & Culture fait le buzz. Elle caracole désormais en tête des applications les plus téléchargées de 2018.
Cette app est dispo gratuitement sur iOS et Android.
Une appli controversée
Si certains mettent en garde contre la collecte de données possible de Google grâce à ce “Art Selfie”, d’autres s’insurgent de nombreuses comparaisons plus que douteuses.
En effet, les personnes de couleur, seront quasi systématiquement assimilées à des personnages noirs issus de peintures traitant de l’esclavagisme. Dans la même veine, une femme d’origine asiatique sera directement associée au portrait d’une femme Chinoise. Et ce, même si ces dernières ne partagent aucun trait physique en commun. Le sexe féminin subit aussi de nombreuses discriminations car souvent les femmes seront matchées avec des portraits d’hommes.
Problème d’algorithme, racisme ou manque de multiculturalité induite par l’époque des tableaux eux-mêmes ? L’application pose de nombreuses questions et remet même en cause l’absence de diversité dans la représentation du genre humain dans l’histoire de l’art.
A LIRE AUSSI
Style my hair: l’appli qui nous permet de tout tester avant d’aller chez le coiffeur