Son univers est color block, son coup de pinceau nerveux et sa personnalité solaire. Rencontre avec Nina Minnebo, une peintre belge qui fonce tout droit vers le succès!

Elle a quitté les écoles secondaires trop strictes pour plus de liberté. Elle a tourné le dos aux études de stylisme, trop lentes à son goût. Elle a largué le graphisme et ses écrans d’ordinateurs pour quelque chose de plus tangible. A 30 ans, Nina Minnebo, n’a plus de temps à perdre. Elle a la peinture dans le sang et elle compte bien faire gicler son talent sur des toiles immaculées.

 

Comment es-tu arrivée à la peinture ? 

J’ai commencé très jeune parce que mes parents ont tous deux une fibre artistique. Après mes études de graphisme, je me suis directement lancée comme indépendante. Mais il me manquait des odeurs, des couleurs et du papier. A ce moment-là je peignais quelques tableaux par an. Quand j’en avais vraiment besoin. C’était comme une angoisse qui me prenait et il fallait que je lâche tout ça sur des toiles. Ça me faisait tellement de bien que je me suis dit que je devais me lancer plus sérieusement. Mais je me mettais énormément la pression. J’étais très critique avec moi-même et j’avais peur du regard des gens. C’est à ce moment que j’ai dit stop et que j’ai démarré ma série de cent tableaux intitulée : “No fucking clue” ! 

Comment définirais-tu ton style ?

C’est abstrait, intuitif, expressif, et un peu pop. Puis, il y a ce côté urban/street art qui est présent dans mes œuvres, mais sans être pensé ni voulu.

Pourquoi cette explosion de couleurs dans tes tableaux ?

J’adore ça ! J’ai essayé de m’en détacher pour quelques toiles. J’ai appris que la couleur existait dans le contraste entre l’ombre et la lumière. Je voulais jouer avec des nuances de gris et n’ajouter qu’une à deux couleurs maximum pour voir si elles allaient encore plus ressortir. Mais j’avais énormément de mal à me limiter à du gris, du jaune et du bleu cobalt. Sur un coup de tête j’ai rajouté une autre teinte de bleu et ce geste m’a rendue tellement heureuse ! J’ai réalisé que je me définissais moi-même par cette explosion de couleurs. C’est moi, tout simplement.

Tu travailles sur des toiles, des raquettes, des vases,.. est-ce important de varier les supports pour toi ?

Ce qui m’importe c’est de faire ce dont j’ai envie. De tester, de découvrir, de voir ce qui fonctionne ou pas. Je ne veux ni m’imposer de limites ni de règles. Mais les raquettes c’est bêtement parce que j’adore le ping-pong.

Qu’est-ce qui t’inspire ?

Plein de petites choses: le clash des couleurs, les plantes car elles ont toujours plein de nuances de vert, les fruits, certains packagings,… Ça peut aussi être une goutte de peinture qui tombe sur du parquet.

3 artistes que tu likes ?

Mon préféré c’est Anish Kapoor. J’adore aussi Joan Mitchell et Nina Chanel Abney . Mais de manière plus générale, j’aime aller voir des expositions dont je ne connais peut-être même pas l’artiste. Dès que je rentre je sens toute cette énergie qui m’envahit. C’est fou comme ça nourrit l’esprit et l’imagination.

Dans 10 ans tu te vois où ?

Quelle horrible question ! Je ne me projette pas dans le futur. Je ne sais même pas ce que je ferai dans un an. J’espère au moins que je serai toujours là ! Plus sérieusement, avant j’étais très angoissée par ce genre de questions. Il y a un moment où je me suis dit : stop ! Du moment que j’ai un toit sur la tête, un peu d’argent, mon chien et que je peux peindre, c’est bon.

La musique que tu passes en boucle pour bosser ?

Quand je travaille sur mes tableaux j’écoute de la Bossa Nova. Ca me fait rêver, c’est chaud, mais ça doit rester en background. C’est assez bizarre parce que je n’écoute pas ce genre de musique en autre temps.

La dernière série que tu as binge-watchée ?

She’s gotta have it. C’était bien, mais pas dingue non plus. Je n’ai pas vraiment de série ou de film de prédilection parce que j’en regarde surtout pour me vider l’esprit donc ça ne doit pas être très compliqué.

T’as pris des bonnes résolutions en 2018 ?

Oh oui, énormément !

  • acheter une maison.
  • arrêter de fumer (c’est presque au point).
  • trouver un chouette copain, mais ça c’est fait… Enfin j’espère !
  • faire en sorte que mon expo soit une réussite et me focaliser sur ma carrière dans la peinture.
  • faire plus de sport (ça se sera après l’expo..)
  • faire un long et grand voyage

Si tu devais avoir un blaze ce serait quoi ?

Euhhhh… c’est super hard cette question! Je prendrais un truc simple genre Nina M. ou Nina BO. Par contre niveau tenues de scène ce serait explosif !

3 mots qui te décrivent ?

Impulsive, extravertie, gourmande.

Ton pire défaut ?

L’impulsivité. Enfin moi je ne trouve pas que c’est un défaut, mais mes amies me le reprochent parfois.

Ton animal totem ?

Un petit oiseau coloré genre un perroquet. En plus ça fait beaucoup de bruit, c’est top !  

3 comptes instagram que tu suis ?

  • @eltipographic
  • @hello_collective
  • @tasyavanree

T’as fait quoi pour la Saint-Valentin ?

J’ai travaillé sur mon expo et j’ai fait mes encadrements.

No fucking clue – Solo show, une exposition à voir du 3 au 10 mars à Gooik  dans le Brabant flamand.

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