Une journée avec: Virginie Efira

Mis à jour le 13 février 2018 par Elisabeth Clauss
Une journée avec: Virginie Efira

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L'actrice bruxelloise vit à Paris depuis 8 ans. Nous l'avons rencontrée à Bruxelles, chez Marc by Marc Jacobs, de passage pour la promo de son dernier film, « En Solitaire ». Elle nous a raconté une de ses journées de jeune maman avec sa petite Ali, 7 mois.

6 h 30. Ali, ma fille de 7 mois, me réveille. Le premier biberon, c’est soit moi, soit son père. L’essentiel étant, quand on a promis de le faire la veille, de tenir sa promesse. Je prends un petit déjeuner salé avec des œufs. Ensuite, mon planning varie.

L’avantage de mon métier, c’est qu’en période de promotion, on est encore plus pris en charge que d’habitude. On te dit où te mettre et quoi faire. C’est confortable, en tout cas quand on tient à ce qu’on doit défendre. Depuis quelques mois, j’essaie aussi d’écrire un film avec une amie. J’avais déjà co-écrit « Vingt ans d’écart ». Quand on participe au scénario, la matière est plus intime, parce que l’acteur et le réalisateur travaillent ensemble, en amont. Nos séances d’écriture, ce sont en réalité des brainstormings, des moments très drôles.

On va chercher au plus intime de nous-même, et on espère que les gens seront touchés. Un bref instant, on ne se sent plus seules. C’est la grâce et la beauté de la chose. Ce partage, il peut très bien passer par la comédie. Un type comme Poelvoorde dégage une telle humanité qu’il touche tout le monde rien qu’en se servant de lui-même. Il ne joue pas forcément sur la gravité, mais sur l’émotion. Quand je ne suis pas en séance d’écriture, je participe aux lectures d’une pièce que je prépare pour septembre 2014.

Mes matinées filent toujours rapidement, elles se suivent et ne se ressemblent pas. Depuis que ma fille est là, je n’ai plus de journée type. Je suis très désorganisée, bordélique. Ça ne pose aucun problème, parce que tout est toujours fini en temps et en heure. Quand je suis arrivée à Paris, j’ai adopté les lunchs qui durent trois heures. J’aime aussi déjeuner seule. Aujourd’hui, à midi, je me suis mise tranquillement dans un café. L’après-midi, j’essaye de me promener avec Ali. J’arrive aussi parfois à la confier quelques heures.

Je prends énormément de plaisir à être avec elle, mais je suis capable de m’en détacher pour avoir du temps avec mon compagnon. Je suis très consciente que l’identité du couple ne doit pas être bouffée par l’identité de la famille. Le soir, on regarde beaucoup de films. J’essaie de faire découvrir le cinéma à mon mec. Je lui passe du cinéma français, la Nouvelle Vague. Lui, il est plutôt cinéma américain des années 70. J’ai été une grande sorteuse, mais j’ai dû me calmer. Les choses ont changé, il faut l’accepter.

Je fais encore des fêtes, mais à la maison. J’ai envie de transmettre à ma fille des valeurs, de lui ouvrir des horizons, qu’elle voie du monde. Elle voyage souvent avec moi, entre Paris et Bruxelles. Je souhaite qu’elle ait des repères et une structure forte, pour pouvoir un jour s’en éloigner. Maintenant, je m’ennuie beaucoup plus vite quand je sors tard le soir. Du coup, je redécouvre l’usage de mes matinées. La boucle est bouclée.