Les “Belges” sélectionnés :
Ester Manas, qui pour sa collection de fin de Master à La Cambre a présenté en juin dernier une collection qui osait explorer de nouveaux territoires mode qui font du bien : son propos, célébrant l’excès de chair pour en faire un bijou, était de démontrer que toutes les femmes peuvent être sexy, si elles sont prêtes à oser, et qu’on leur en donne les moyens stylistiques. Selon la jeune femme, dont la collection a été acclamée, « quand l’homme a besoin d’une armure, il enfile un costume. J’ai réfléchi à la façon dont les femmes, rondes en particulier, pouvaient se sentir sûres d’elles sans se cacher, comme c’est souvent le cas ». Ester a donc éclaté les lignes sans les exagérer, elle est parti sur l’idée d’une cow-girl sexy, qui s’assume et quasi s’exhibe, créant un dialogue entre la peau et le cuir. Jusque dans les peintures volcaniques craquelées elle évoque les vergeture, et propose la transparence qui à sa façon, démasque une hypocrisie latente autour des courbes pleines. Une démarche positive et assumée, pour un propos universel.