Une centaine de stars françaises ont décidé se mobiliser suite à l’affaire Weinstein et au mouvement #BalanceTonPorc. Le but? Récolter des fonds, parce que lutter contre le sexisme, ça coute bonbon.

«Et maintenant, on fait quoi?» Cette question, on a été nombreuses à se la poser. Après la nécessaire libération de parole engendrée par les hashtags #MeToo ou #BalanceTonPorc, certains se sont demandé si la situation allait vraiment bouger. Arrêtez de chercher, la réponse est oui. En France, le nombre de plaintes pour viols a augmenté de plus de 30% fin 2017 par rapport à l’année précédente. Et les associations concernées sont débordées. Aux States, Time’s Up, un fonds pour soutenir les victimes de harcèlement sexuel, a déjà été créé fin janvier. A l’origine de cette organisation? Plus de 300 people d’Hollywood dont Eva Longoria, Reese Witherspoon, Blake Lively, Meryl Streep, Jennifer Aniston, Oprah Winfrey, Natalie Portman…

Et aujourd’hui, c’est la France qui (ré)agit. Une centaine de stars ont publié une tribune dans Libération: «Les femmes victimes de violences méritent que les associations qui les accompagnent aient les moyens de le faire dignement. Nous sommes inquiètes: mal accompagnées, les femmes sont vulnérables face à la justice. Il est temps d’agir. Ensemble, soutenons celles et ceux qui œuvrent concrètement pour qu’aucune n’ait plus jamais à dire #MeToo. Donnons.» Parmi les signataires du mouvement #MaintenantOnAgit, on retrouve beaucoup de femmes évidemment (dont Julie Gayet, Vanessa Paradis, Camille Cottin, Clémence Poésy, Sara Forestier ou encore Christine and The Queens) mais aussi quelques hommes dont le réalisateur de The Artist, Michel Hazanavicius.

Le but? Récolter un million d’euros pour la Fondation des femmes, un organisme français qui réunit des associations d’aide aux victimes de violence. Lors de la Cérémonie des César, le 2 mars prochain, les actrices porteront un ruban blanc pour faire parler du mouvement. Et on espère qu’une initiative belge suivra, tout comme une grande campagne dans les écoles. Parce le combat contre le sexisme, ça passe aussi par l’éducation.