Cédric Charlier
Il est l’architecte d’une mode construite par strates de bon sens et d’esthétique, pour aimer chaque mouvement des femmes. Pour l’hiver prochain qu’il vient de présenter à Paris, Cédric Charlier a décliné le thème de l’équitation,
sa deuxième passion. L’univers équestre se retrouvera dans les allusions aux costumes, dans la noblesse, la rigueur et la souplesse. Des couleurs heureuses, des motifs léopard sur fourrure de lapin, du velours côtelé masculin d’un bleu puissant pour des coupes féminines jusqu’à la dévotion pour l’élégance. Depuis toujours, Charlier joue sur l’androgynie qui sert une séduction ultra féminine. C’est la subtilité dans l’affectivité, des vêtements qu’on adore parce qu’ils nous le rendent généreusement.
« Le meilleur moyen d’appréhender le futur, c’est de le vivre au présent »
« Au fil du temps, ma philosophie s’affine. Pour moi, le meilleur moyen d’appréhender le futur, c’est de le vivre au présent. Nous vivons dans une société qui nous pousse à penser au passé et au futur, mais on oublie qu’on crée ce futur en soignant le présent. Je crée un lien personnel avec les gens, parce que la mode, c’est aussi une forme d’intimité qu’on cultive tous les jours. Je préfère m’exprimer directement avec mes collections, d’une certaine façon les yeux dans les yeux, la matière contre la peau, c’est un lien honnête. Nous vivons dans un monde digital, alors j’aime privilégier l’humain en utilisant des matières nobles alors que seule l’image compte à notre époque. Et dans cette démarche, je me sens libre. Je présente mes collections dans des villes différentes, dans des contextes évolutifs, en déplaçant les cadres. Je ne m’enferme pas dans un système, même si j’en fais partie. »