Spoiler alert: rien, ce n’est pas la Saint-Valentin.

On sait bien qu’on l’a déjà dit, mais on le redit quand même. Le 8 mars, ce n’est pas «la fête de la femme» (sic) mais la Journée internationale des droits des femmes. Une journée de lutte, de manifestations, l’occasion de se pencher sur l’égalité des genres et de se rendre compte que le terme «féminisme» est loin d’être un gros mot. Un petit exemple? En Belgique, les femmes gagnent toujours 20% par an en moins que les mecs.

Alors on évite d’offrir une rose ou une réduc’ pour une épilation du maillot. Si on veut, on sort plutôt sa carte pour faire un don à une association. Parce que comme les mouvements Time’s Up ou #MaintenantOnAgit l’ont bien fait comprendre, lutter conter le sexisme c’est aussi donner aux femmes les moyens d’agir en justice.

De Beyoncé à Simone

Et pourtant on le sait, en ce 8 mars, le féminisme sera récupéré par le marketing (comme n’importe quelle autre cause avant elle). «C’est regrettable que le mouvement soit utilisé comme argument de vente alors qu’il prône justement une société moins mercantile et plus solidaire. Mais, d’un autre côté, cela signifie aussi que le tabou se lève. Le mot “féminisme” est de moins en moins stigmatisé, même s’il n’est pas toujours compris. C’est déjà une victoire», nous expliquait Valérie Lootvoet, la directrice de l’Université des Femmes.

Même si on ne prône pas un «féminisme cupcake», vidé de toute substance politique, on se dit que la pop culture et les pubs peuvent être une porte d’entrée vers le mouvement. Une petite graine plantée, qui doit encore germer. C’est bien plus profond que de porter un tee-shirt rose estampillé «girl power», évidemment. Mais ce même tee-shirt, il peut lancer un débat, une conversation et ça, c’est parfois le début d’une (r)évolution. Alors si cadeaux il devait vraiment y avoir, ce serait plutôt ça qu’on aimerait recevoir: