Le concept n'est pas nouveau: un e-shop qui propose des vêtements vintage griffés. Qu'est-ce qui retient notre attention en particulier ? La sélection ! Rencontre avec sa fondatrice.
Une ceinture colorée Yves Saint Laurent à 60€, une combinaison rose Mugler à 180€, un top asymétrique Jean-Paul Gaulthier à 70€ voilà le genre de petite pépites que nous fait découvrir Anaïs Berruet, la fondatrice d'Esther Archives.
Vous venez d'où ? Quel est votre parcours ?
Je suis née à Marseille. À 21 ans, après avoir étudié la couture pendant 6 ans, j’ai quitté Marseille grâce au concours ELLE Solidarité Mode (un concours permettant à trois laureates de réaliser leurs études dans une école de mode parisienne gratuitement) afin d’étudier à l’école de La Chambre Syndicale de la Couture Parisienne pendant trois ans. Suite à l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé comme designer dans des maisons de coutures à Paris comme Nina Ricci et à Londres, pour des petites marques de niches, avant de revenir en France pour créer Esther Archives.
Pourquoi ?
Lorsque je travaillais en studio de création, la partie qui m’intéressait plus que tout le reste a toujours été la partie recherches vintage/styling des débuts de collection: chiner des pièces d’archives pour les utiliser en tant qu’inspiration pour les collections futures. C’était finalement mon moment préféré de tout le processus de creation d’une collection, bien plus que la réalisation finale du vêtement dans sa version « moderne ».
L’idée s’est vraiment affirmée à mon retour de Londres et j’ai donc décidé de prendre mon courage à deux mains pour me lancer. J’avais accumulé un tas de pièces d’archives et de plus en plus de personnes me demandaient d’où elles venaient… Je me suis donc dis que créer un vestiaire, une sélection de pièces vintage, d’archives de mode sur un site internet serait la meilleure façon de relayer ma passion.
D’où viennent les vêtements ?
Les vêtements proviennent de mes voyages à travers l’Europe et, pour beaucoup d’entres eux également, de mes pérégrinations à travers les petits villages français. On y trouve des merveilles ! Je chine sans arrêt donc un top Valentino peut très bien venir de Milan alors qu’un top Courrèges peut provenir d’un vestiaire d’une dame de 80 ans dans un village du sud de la France.
Comment vous les évaluez ?
Pour chaque article vendu sur le site, l’authenticité est évaluée avant toute mise en ligne. La matière, la composition, l’étiquette, le style, tout y passe afin de s’assurer qu’il soit conforme et authentique.
Comment fixez-vous les prix ?
J’essaie de fixer des prix honnêtes, quand je me balade dans les puces de Clignancourt ou encore dans les dépôt-ventes parisiens, je suis souvent abasourdie par les prix pratiqués. Je suis persuadée que les vendeurs ont des marges hallucinantes, sans savoir réellement ce qu’ils vendent.
Les prix sont évalués en fonction de l'ancienneté, de la marque et de la qualité de l’article.
A quelle fréquence il arrivent ?
Sur le site, il y a un réassort quotidien, chaque jour de nouveaux articles sont mis en ligne.
Mais alors... si vous êtes Anaïs, qui est Esther ?
Esther était ma grande tante, une femme très indépendante et libre qui ne s’est jamais mariée ni liée à aucun homme. Elle était surtout d’une audace et d’une élégance sans égale. C’est en écho à son charisme que j’ai créée Esther Archives.
Et voici les petites pépites que l'on peut y trouver. De quoi habiller des femmes au tempérament digne d'Esther: