En Belgique, seulement une femme sur dix ose devenir entrepreneuse. En cause: l’insécurité financière, la peur de l’échec, la crainte de ne pas être prise au sérieux... Les freins sont nombreux quand on est femme dans la filière libérale.
Les femmes représentent la majorité de la population. Elles constituent entre autre, 60% des diplômés sortants des universités chaque année. Pourtant, elles ne sont que 9% à oser se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat.
Ça coince où ?
“Aujourd’hui, les femmes souffrent toujours d’une présomption d’incompétence face aux hommes”, affirme Isabella Lenarduzzi, fondatrice de JUMP, une organisation visant la promotion de l’égalité hommes-femmes au travail. Les femmes n’ont pas l’impression d’avoir les aptitudes et les capacités nécessaires pour réussir alors que la gent masculine, elle, ferait florès dans le milieu libéral de manière quasi innée et systématique. Les chiffres sembleraient presque appuyait cette théorie. En Belgique, deux entrepreneurs sur trois sont des hommes.
Selon une étude menée cette année par iVOX auprès de 1000 femmes Belges de 20 à 55 ans, plus d’une sur deux estime qu’entreprendre est plus difficile pour elles que pour les hommes. Partant de ce constat, on peut alors émettre l’hypothèse que les femmes constituent elles-mêmes leur premier et principal frein. Beaucoup n’osent pas se lancer et avant cela, elles n’osent même pas imaginer que cette alternative au salariat puisse être possible. Elles sont d’ailleurs 30% à penser que les femmes ne sont pas souvent prises au sérieux sur le plan professionnel.
Mais attention, dire qu’elles se mettent elles-mêmes des bâtons dans les roues ne signifie pas que les femmes sont responsables de leur absence dans le secteur libéral. Ne reprochons pas aux “victimes” d’être bourreaux. Exprimons simplement le fait que 2000 ans de patriarcat, ça laisse des traces... Dès lors, pas étonnant que 43% des sondées expliquent avoir peur que leur projet n’aboutisse pas et pensent ne pas avoir les capacités suffisantes pour réussir dans les affaires. De plus, n'oublions pas le fameux plafond de verre. Les femmes sont loin d'être présentes à toutes les étapes de la hiérarchie. Au contraire, seules 10% des femmes se retrouvent dans les comités de direction des grandes entreprises.
“Ce qu’il faut, c’est dire aux femmes qu’elles doivent y aller ! Qu’elles osent !", exulte Isabella Lenarduzzi avant d’ajouter qu’il ne faut pas enjoliver la vie d’entrepreneuse pour autant. En effet, car choisir c’est renoncer. “Mener une carrière signifie bien souvent accepter de voir un peu moins ses enfants” explique la businesswoman qui a une expérience de plus de 30 ans dans le secteur entrepreneurial. Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, les femmes sont toujours majoritairement en charge de la famille et des tâches domestiques. La combinaison de ces “devoirs traditionnels” avec une carrière professionnelle s’avère donc beaucoup plus compliqué pour les femmes que pour les hommes.
Woman up
Dans cette tendance positive d’empowerment féminin, Contrex s’associe à la plateforme de crowdfunding Ulule pour aider les femmes à se lancer dans le monde, rude, de l’entrepreuneriat. Ainsi, la campagne Women Up souhaite soutenir six projets de Belges motivées. Seules les initiatives menées par des femmes Belges et avec une portée un minimum sociale ou sociétale seront retenus.
À chaque euro versé à la campagne de crowdfunding d’un projet, Contrex doublera la mise jusqu’à un plafond de 2000 euros. Mais au-delà de l’aspect pécuniaire, l’entreprise veut également encadrer les initiatives de ses balbutiements à sa concrétisation. Conseils en communication, réalisation d’un clip vidéo, visibilité accrue sur les réseaux sociaux… Le tout, supervisé par deux chefs d’entreprise expérimentées : Els Van Aerschot de la société de coaching linguistique TinC et Isabella Lenarduzzi, fondatrice de JUMP.
Et selon cette dernière, il faut même aller plus loin. Au-delà des carrières libérales, il faut pousser les femmes à passer du statut d’entrepreneuse à celui de chef d’entreprise. “Bien souvent, les femmes créent leur propre emploi, mais pas celui des autres. Elles ne sont pas à la tête d’une équipe. Or, ces femmes en sont capables !”, assène-t-elle avec conviction.
Un projet vous tient à coeur depuis de nombreuses années mais vous n'avez pas les finances nécessaires pour vous lancer ? Profitez de la campagne Woman Up by Contrex pour faire votre entrée dans le monde entrepreneurial !