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4. Tenter le wwoofing

Pour jouer au gaucho en Argentine ou faire l’Uruguay de la plus roots (et la plus économique) des façons, on peut non seulement partager le gîte des locaux, mais aussi leur vie. évidemment, ça ne marche pas avec tous les business : on ne va pas squatter le bureau d’un trader quand on fait New York. Par contre, grâce au wwoofing (pour « Willing Workers On Organic Farms »), on peut jouer l’immersion totale dans des contextes plus agricoles. On est intégrée dans une famille, on partage ses repas, on dort sous son toit et la journée, on l’accompagne aux champs une partie du temps. Le reste, on le passe à crapahuter dans le décor, aiguillée par les conseils des autochtones. Il y a des fermes-accueil (whosts) aux quatre coins du monde, on google « wwoofing » + le nom d’un pays et on obtient la liste des membres. Pour tenter l’expérience pas trop loin de chez soi et en moins exotique (quoique, il y a une ferme bio à Orval qui déplace les foules), savoir que la Belgique compte trente-deux whosts.

Pourquoi on signe: en travaillant par exemple vingt-cinq heures par semaine à la ferme Nalolicious à Hawaai, Mark et Katie, un couple de « vagabonds in training », se sont offert un mois de mi-farniente près de la plage. Le journal de bord sur leur blog swoondivers.com présente une journée tradi entre le compost et les vagues. Ça a l’air plutôt cool.

Là où on fait gaffe: la pratique est un peu hors-la-loi. Quid en cas d’accident ? Pour éviter l’assimilation avec la main-d’œuvre illégale, on ne parle pas de travail mais de temps de partage, et on limite « l’effort » à quatre ou cinq heures par jour.