Jeune entrepreneure française de 25 ans, Cassandra Bizzini a eu l’audacieuse idée de mêler style et éthique avec sa jolie marque de textile “IN WOLF WE TRUST“. Créée en 2016, cette marque totalement engagée dans la cause animale a connu depuis ses débuts un succès inattendu.

Militante et passionnée, Cassandra donne une voix à ceux qui n’en ont pas à travers sa marque. Un combat qu’elle mène depuis un an et demi, poussée par sa volonté de dénoncer et de sensibiliser son public à la cause animale de manière pacifiste et douce. Retour sur son beau projet et ses ambitions.

  • “IN WOLF WE TRUST”: c’est qui, c’est quoi?

“La marque IN WOLF WE TRUST est une marque qui se veut vegan. Par ce terme, j’entends bien que les matériaux ne contiennent aucun ingrédient d’origine animale et n’exploitent aucunement les animaux, jusqu’à l’encre utilisée pour les impressions.  Mais IN WOLF WE TRUST est aussi une marque antispéciste. C’est-à-dire qu’elle fait l’apologie de l’égalité de toutes les espèces animales sans exception. Je ne fais donc pas de différence entre animaux de compagnie, animaux d’élevages ou de cirques… Mais je prône une égalité de traitement pour tous les animaux.

Je suis la seule initiatrice de ce projet, mais je collabore étroitement  avec l’atelier d’impression Textil’Print qui m’a beaucoup aidé pour le lancement de ma marque et sans qui elle n’aurait sûrement pas vu le jour.”

  • La marque est connue pour les messages percutants et les dessins d’animaux aux traits doux sur les vêtements. Qui donc réalise les dessins? 

“Tous les visuels sont dessinés à la main par moi-même. Une fois numérisés, ils sont imprimés sur textiles par mon imprimeur.

Étant fille unique je me suis toujours occupée par le dessin, et c’est très vite devenu une passion.  J’ai un père très doué en peinture et deux de mes cousins sont dans le milieu de l’art. Il faut dire que j’ai eu la chance d’avoir un terrain favorable dès le départ. C’est pour cela que dès ma sortie du collège, je me suis dirigée vers un BAC en Arts appliqués, puis l’école des Beaux Arts où j’ai suivi un cursus de 5 ans en communication visuelle.”

  • Quelles sont les matières que tu utilises, du coup?

“J’utilise, la plus grande majorité du temps, du coton biologique. Pour le reste, ce sont des matières recyclées.”

  • Les animaux, ça a toujours été une passion pour toi ou est-ce venu avec le temps ? Quel a été le déclic qui t’a poussée à entamer ce combat pour la protection animale ?

“J’ai toujours eu un profond amour pour les animaux. Déjà très petite, j’ai voulu devenir végétarienne. Mais lorsque les parents ne sont pas d’accord, c’est juste impossible. Puis plus on grandit, plus on se laisse entraîner dans une sorte de torpeur où l’on ne réfléchit plus vraiment à ce que l’on consomme. C’est à l’âge de 20 ans que j’ai recommencé à m’en soucier. J’ai commencé à militer contre la fourrure, les salons du chiot, les cirques avec animaux, mais c’est grâce aux vidéos de L214 (célèbre association de protection animale) que m’est venu ce déclic pour les animaux d’élevages et que je suis devenue végétarienne, puis vegan.

  •  Tu es soutenue par des personnalités célèbres comme Julien Doré ou Rémi Gaillard, comment expliques-tu un tel succès ? Et comment organises-tu ton business ?

“À vrai dire, je ne sais pas ce qui a provoqué un tel engouement pour ma marque. Tout a été très vite puisque IN WOLF WE TRUST n’a actuellement qu’un an et demi. Je pense qu’il y a une vraie demande et un vrai besoin des gens de revendiquer leurs convictions. L’association “Mode sans fourrure” avec qui j’ai collaboré et à qui j’ai pu reverser 3000€ de dons l’an passé m’a également beaucoup aidé à entrer en contact avec les célébrités qui les soutiennent, dont Rémi Gaillard, Fanny Maurer et Gregory Guillotin. Quant à Julien Doré, je l’ai simplement contacté via les réseaux sociaux et à mon grand étonnement il a tout de suite était très réceptif.

J’organise mon business de façon assez simple en fait: je vais 2 à 3 fois par semaine chez mon imprimeur à Metz pour récupérer mes commandes, je m’occupe ensuite de coudre mes étiquettes, préparer les colis et les envois. Les réseaux sociaux me prennent également beaucoup de temps ainsi que la relation client. Mais pour le moment, j’arrive encore à m’en sortir seule et j’arrive à en vivre pleinement depuis que je me suis déclarée en auto-entreprise, il y a de ça un an et demi.”

  • Les matériaux synthétiques peuvent également avoir un impact environnemental. Faut-il choisir entre animaux et environnement ?

“En réalité, si nous prenons l’exemple de la fourrure, la véritable pollue 66 fois plus que la synthétique. Les élevages à fourrure sont une source de pollution qu’on ne considère pas assez, mais qui est bien réelle, malheureusement…”

  • Penses-tu que le monde est prêt pour un changement positif conséquent?

“Je pense qu’actuellement beaucoup ne le sont pas, effectivement ! Mais plus les générations passeront, plus elles seront sensibilisées à ce changement, du moins je l’espère.
Après des siècles d’esclavage, je ne pense pas que nos ancêtres pouvaient imaginer qu’aujourd’hui nous en serions là, de même pour les droits des femmes! Ces changements étaient absolument conséquents! Désormais, ils sont tout à fait immoraux, même s’ils persistent dans certains pays.”

  • Penses-tu qu’il est possible, grâce à la mode, d’un jour bannir la maltraitance sur les animaux ?

“Je pense que la mode est l’un des nombreux supports qui aidera petit à petit à sensibiliser les gens à cette cause. Nous faisons partie de la génération qui a déclenché cette prise de conscience, et je pense que les enfants de demain seront sensibilisés plus que nous l’avons été! Personne ne saura jamais si la fin de l’exploitation aura lieu un jour, mais nous nous devons d’être optimistes, sans quoi le combat n’aurait pas lieu d’être!”

  • Un petit mot pour la fin?

“J’espère qu’un jour, il n’y aura plus besoin d’écrire des slogans pour sensibiliser les gens, et que l’on pourra juste se contenter de jolis dessins d’animaux.”

 

Petit aperçu de l’univers “IN WOLF WE TRUST”:

Noemi Dell’Aira

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