Ça y est, la prog’ de Dour est bouclée ! Au total, 224 groupes et artistes se produiront sur la plaine de la Machine à Feu, répartis sur cinq jours et sept scènes. Et comme d’hab’, c’est du lourd. Petit aperçu en mode zapping.
Mercredi 11 juillet (on passe direct en mode action)
Depuis 2015, le festival se décline en 5 jours. À la base on pensait que ce serait un one-shot (Mons 2015 oblige), mais la formule a fait ses preuves, les campeurs (au taquet) sont aux anges, alors autant en profiter. Et cette année ce n’est même plus un apéro, vu que quatre scènes sur sept sont ouvertes au public. On vous conseille nos petits chéris de Juicy et du 77 (en guests de notre dossier “Génération Futur(e)“), ce bon vivant d’Action Bronson (un peu le pendant ricain de JeanJass & Caba) et les zozos de Modeselektor, qui dans le genre grosse bamboule savent comment défoncer le dancefloor. Rayon musiques électroniques c’est d’ailleurs un sacré tour de chauffe que cette soirée d’ouverture, puisque les frères Dewaele (Soulwax, en live le vendredi) ont invité tous leurs potos de leur label perso (DeeWee), et pareil pour Diplo. Bumaye, ouais !
Jeudi 12 juillet (on hisse le drapeau noir)
Le boss du rap game à Dour. Enfin. Oui, le Duc en personne. Booba, quoi. On peut bien sûr ne pas être fan, critiquer ce qu’il incarne, mais une chose est certaine : le mec plie le game sur scène. De toute façon “si tu kiffes ap’ t’écoutes ap’ et puis c’est tout”, d’autant qu’il y a de quoi faire à côté, t’inquiètes : du bon rap belche (Isha, La Smala), l’incontournable Angèle, de la drum’n’bass à donf, la der des ders festivalière pour Soldout (qui se sépare, en bons termes), les Chemical Brothers ou encore Dead Cross, le nouveau supergroupe (tendance punk/hardcore) de Mike Patton (mais si, le chanteur de Faith No More) et de Dave Lombardo (mais si, l’ex-batteur de Slayer). Parce que le jeudi, c’est piraterie.
Vendredi 13 juillet (on fout le bronx)
Le vendredi, on accuse souvent un peu le coup. C’est comme ça, on donne beaucoup la veille, faut tenir la distance : une question d’endurance. Alors on commence mollo avec Krisy par exemple (notre MC Solaar 3.0, garanti sans sonotone), ou Forever Pavot (de la psyché-pop un peu B.O.-bobo). Si on aime la techno tendance berlinoise, on ira voir Steffi ou Daniel Avery. Sans oublier le jeune Mura Masa, qui cartonne chez les jeunes et sur la bande FM (tendance dance passe-partout, un peu pouët-pouët mais chouette). Au menu découvertes on vous conseille les Choolers (quand rap et trisomie se rencontrent), Loud (l’Orelsan québecquois) ou Shame, les nouveaux petits kadors du rock so british. Et The Bronx, donc – rapport au titre (et rien que pour ce titre).
Samedi 14 juillet (on boothe le (nek)feu)
Parce qu’il faudrait pas oublier que le reggae à Dour, ça fait partie des meubles. Il y a même une nouvelle scène consacrée au genre (et à ses dérivés) depuis quelques années, et qui cartonne : le Dub Corner. Bon, Ken Boothe, lui, a droit à la grande scène… Normal : c’est une légende vivante du rocksteady, tendance lova lova (tout le monde connaît son “Everything I Own” repris par Boy George en 1987). L’autre tête d’affiche de ce samedi (et de dimanche !) c’est Nekfeu, qui déboule avec toute sa clique (L’Entourage, bref le 1995 et le $-Crew), avant de laisser la place à alt-J (les pauvres) et Paul Kalkbrenner. On retiendra également la sulfureuse Princess Nokia, l’élégant Baxter Dury, Zeal & Ardor et son gospel de messe noire, et l’Allemand Nils Frahm pour la messe tout court (tu sais, ce mix d’ambient et de musique “classique”). Y en a vraiment pour tous les goûts.
Dimanche 15 juillet (on compte ses cloques et ses claques)
Alors on calme le jeu ou on fait tout péter une dernière fois avant de rentrer chez soi cuit cuit après tout ce barnum ? Quelle bête question ! On donne tout, tiens. On donne tout pour Big Boi (la moitié d’Outkast), pour les kets de STIKSTOF (en flamand dans le texte), pour l’afro-transe de BCUC et KOKOKO!, pour les yeux (disent) de Lomepal, pour la bossa/pop/house de Polo & Pan, pour le rock furieux des Thee Oh Sees (une claque en live), pour la tech racée d’Amelie Lens et de Robert Hood, pour le nu-jazz de Moses Boyd, pour le garage pop des Campinois d’Equal Idiots et pour toute cette variété de styles, de groupes, de dj’s et d’artistes qui font de Dour le plus fun et défricheur des festivals de notre plat pays. Parce que Dour c’est que “De l’amour, de l’amour, de l’amour, de l’amour”, comme le chantait Johnny. Ben oui.
Où ? À Dourrrreuh !!!
Quand ? Du mercredi 11 au dimanche 15 juillet
Plus d’infos ? Dour Festival